Je suis le bébé de la famille. Bébé fille, après deux grands frères. Il y a quatre ans qui nous séparent tous. Il y a eu des chicanes, des coups, des blessures graves et moins graves, mais aussi beaucoup de partage, des coups de main, du gros love.
Depuis l’arrivée de Bouddha, je vois les développements de la rivalité sœur-frère qui s’installent. Ce n’est pas que nous alimentions la flamme, je crois qu’une fois que le second petit humain de la maisonnée n’était plus complètement helpless et qu’il interagissait avec l’aînée, ça y est, le feu a pris.
Le petit, lui, n’a d’yeux que pour grande sœur (la meilleure, la plus drôle, LA motivation in extremis), mais grande sœur n’apprécie pas toujours le new guy. Why the hell is this guy here anyway? Nous nous battons pour des ressources, toute notre vie. Premier déroulement de ce fait : dans le confort de la maison, avec nos frères et sœur. Le pecking order s’installe, naturellement. Et ceci, grande sensible que je suis, me CHOQUE. Continuellement.
J’aime l’harmonie, la douceur, l’entente, la non-violence. Et hop! Coquine tape sur la tête de Coquin, le pousse par terre, lui serre les joues, la jambe, etc. Et ça me révolte. C’est plus fort que moi.
J’essaie de rester calme, j’essaie d’être optimiste, diplomate, d’user de stratégies diverses, entre autres, de l’empathie. « Aimerais-tu que je te pince comme ça Coquine? Non, sûrement pas. On ne fait pas ça à son frère, alors.»
Mais sérieusement, Coquine n’a que 2 ans 3/4. Elle vit un micro moment de « oups » et de « je m’excuse », mais elle ne le sent pas encore activement, consciemment. Dans son monde de toddler, son cerveau n’en est pas là. Point.
Bien sûr qu’il y a aussi des moments de douceur surprenants, de rires de bon cœur, de partage, de jeu et c’est ce à quoi j’essaie de m’agripper quand le mors pogne aux dents de notre aînée. Parfois, il faut simplement séparer la famille en deux. Papa fait une activité avec sa fille et moi avec Babe. Nous diffusons la tension et plus tard, nous regroupons le tout et c’est plus tranquille.
Mais quel défit de voir les injustices gratuites que cause la rivalité! Est-ce que je m’y habituerai, car elles semblent impossibles à éviter complètement?
Quelles sont vos stratégies pour réduire les impacts de la rivalité entre vos enfants?