De l’amour pour les amis qui sont restés

Je n’ai jamais été une amie exemplaire, même avant d’avoir des enfants.
 
J’ai tendance à remplir la vie à ras bord : des études, des projets, des livrables, un copain à distance ou tout aussi occupé, du camping et des montagnes, des voyages, une grande famille à visiter. Il y a eu des phases où je pouvais rester deux ou trois mois sans donner de nouvelles ou en demander. Pourtant, je pense à mes amis sans cesse.

Ils ont des personnalités fantastiques, des passions diverses qui les animent et qui mettent des étoiles dans leurs yeux, des histoires compliquées à leur image qui font que je les aime tellement.
 
Mes amis ont sincèrement toujours été patients et compréhensifs. Ils m’ont pardonné mes absences et mes retards, mon isolement et ces moments où je ne savais plus trop ce qu’ils pouvaient bien trouver d’appréciable en moi. 
 
Ils sont restés tout ce temps. Nous nous retrouvions comme si c’était la veille encore.
 

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Après tant d’années, il n’y a plus de masque, plus de sujet tabou, plus de discussion politiquement correcte. L’humour est sarcastique et glauque, les échanges ne sont pas forcés, les émotions parlent avec le cœur.

Les discussions téléphoniques sont interminables, les 5 à 7 s’étirent et les soupers sont sans fin. Les épicuriens jubilent et le bonheur creuse les rides.
 

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Avec la décision d’avoir des enfants, une nouvelle réalité s’est imposée. Une fillette merveilleuse est arrivée avec un mode d’emploi particulier. Le repli a été nécessaire. Le temps de ramasser les morceaux de la vie éparpillés partout et trouver un équilibre. La venue de sa soeur et sa réalité a ensuite tout soufflé sur son passage. La survie a été nécessaire. Mais ils sont restés. 
 
La parentalité a changé nos rencontres. Malgré tout, je crois qu’ils nous attendent, qu’ils ont espoir de nous retrouver. Et cette amitié qu’ils nous portent m’aide à puiser la force pour affronter les journées plus difficiles.
 
Je ne prends pas le temps de vous le dire assez, mais je vous aime. Merci d’être encore là.
 
Avez-vous des amis qui sont toujours présents malgré les défis qu’amène le choix de fonder une famille?