Oui, la télévision jeunesse m’a accompagnée tout au long de mon enfance.
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Dernièrement, des producteurs à l’origine de nombreux succès télé pour les tout-petits ont lancé un appel dans les médias. Ils affirment que pour soutenir les productions québécoises, il faudrait autoriser la publicité destinée aux enfants de moins de 13 ans. Je suis mal à l’aise : d’emblée, je dis non. Mais au risque de voir la télé jeunesse d’ici disparaître du petit écran, je suis prête à ouvrir la porte. Toutefois, si l’on va vers l’assouplissement de la réglementation, celle-ci devra être sévèrement encadrée : les Salmigondis présentés par une chaîne de malbouffe, c’est non.
Voyez-vous, j’ai envie que notre belle culture demeure vivante. Dans les musées, comme à la télé. Je veux d’autres Passe-Partout, d’autres Club des 100 Watts, d’autres Cornemuse. Mais si nos gouvernements ne financent pas et si les diffuseurs ne priorisent pas, j’en viens à la conclusion que pour maintenir la télé jeunesse en vie, il faudra, à contrecœur, dire oui à la publicité destinée aux enfants.
Ayant œuvré de nombreuses années dans le milieu de la publicité où nous martelions nos messages en affichage, en télé, en imprimé et en ligne, je connais trop bien les tactiques des annonceurs. Je crois donc fermement qu’il est de notre responsabilité d’accompagner nos enfants lorsqu’ils se trouvent devant un écran : pour les aider à distinguer la publicité du contenu, pour nuancer.
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Si, tout comme moi, vous êtes de la génération Passe-Partout, vous savez que la télévision jeunesse d’ici est trop importante pour qu’on la néglige. Collectivement, nous devons nous en soucier et nous questionner, pour qu’elle continue d’exister.