Les premiers mois, comprenez-moi, il ne faut pas charrier. C’est inconcevable de rencontrer un homme et s’autoproclamer belle-mère de ses enfants. Ça prend du temps. Ça se travaille. Ça s’apprend à coup d’essais et d’erreurs, la belle-maternité. Tisser des liens solides avec des enfants, même les plus affectueux et faciles d’approche, est un travail de longue haleine. Et il ne faut pas crier victoire trop tôt.
Je suis majeure, j’ai un diplôme, une maison, un chien et je suis une belle-maman. Dans mon cheminement intérieur, je me suis énormément intéressée à la maternité. Cependant, je sais que je ne suis pas une maman. J’adore lire les blogues de maternité, les nouvelles et les histoires en lien avec la famille. Ce n’est peut-être pas étranger au fait que j’ai ces enfants dans ma vie. Sauf que j’ai toujours eu une petite voix dans mon crâne qui me disait : tu n’es pas maman, pourquoi tu lis tout ça?
Notre position est-elle trop fragile envers ces enfants que nous avons CHOISI d’aimer? Pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes et nous donner une tribune? Je suis certaine que plusieurs mamans et papas auraient secrètement envie de poser mille et une questions à ces adultes qui créent des liens particuliers avec leurs petits. De leur côté, je ne doute aucunement que les beaux-parents du monde ne seront pas contre une meilleure représentation sur le net.
Aujourd’hui, j’ai envie de représenter ces adultes qui ont un statut si particulier. Ces personnes impliquées à divers degré dans l’existence de jeunes qui resteront marqués de leur passage dans leur vie, j’en suis convaincue.