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Pensée pour les mamans d’Alep, et ce que nous pouvons faire
Crédit: Giannis Papanikos/Shutterstock

J’ai accouché il y a deux mois de Liam. C’est un beau bébé éveillé qui ouvre de grands yeux émerveillés quand on lui parle, qui sourit au son de la voix de son papa et qui se met à pleurer lorsqu’il écoute une chanson un peu trop triste à son goût. La sensibilité d’un bébé est incroyable et en tant que maman on fait tout pour assurer son confort ; on l’aime d’un amour infini, on le cajole, on le rassure et on travaille fort pour le garder dans une petite bulle d’innocence, pleine de rêves et de magie.
 
Hier, mon téléphone est tombé du canapé. Ça a fait du bruit, un trop gros bruit pour Liam qui a sursauté et s’est mis à pleurer, fort, très fort! Alors je l’ai pris dans mes bras et je lui ai dit que ce n’était rien, que tout allait bien et je l’ai serré contre moi. Il m’a regardée avec de petits yeux tristes qui montraient son incompréhension, mais il m’a crue et il s’est rendormi dans un soupir, apaisé.
 
Je me demande ce qu’une maman d’Alep peut bien dire à son bébé lorsque les bombes tombent autour de lui. Il n’est pas question d’un objet qui chute de 30 centimètres, mais d’explosions et de maisons qui s’écroulent, un bruit bien plus fort, bien plus terrible, bien plus angoissant.
 
J’imagine de petits yeux apeurés et des lèvres tremblantes que des parents anéantis cherchent à calmer, quand eux-mêmes sont terrorisés. J’imagine leurs sourires entendus se voulant rassurants pour préserver le peu d’innocence qu’il reste dans le regard de leurs enfants. J’imagine la détresse et le désespoir de ne pas pouvoir garantir leur sécurité, de vivre si proche de la mort.
 
On ne compte plus les photos d’enfants blessés, de comptes Twitter relayant le conflit en direct et si nous publions cet article aujourd’hui, c’est parce qu’en ce moment, des milliers d’enfants sont bloqués sous les bombes dans une ville assiégée alors que leur libération était proche. Les habitants dénoncent notre inertie alors que nous seuls pouvons les sauver, maintenant ou jamais.
 
Je partage avec vous la seule pétition que j’ai trouvée, celle de Médecins du monde, qui invite un maximum de personnes à réagir en ces termes :

« Si notre morale et notre indignation défaillent et si nous ne faisons rien, d’autres massacres vont se perpétrer. Il faut immédiatement réagir, sinon nous porterons tous l’insoutenable responsabilité de l’abandon d’un peuple. Mobilisons-nous fortement et soyons des millions d’hommes et de femmes pour peser suffisamment sur la communauté internationale afin qu’elle réagisse. Signez et faites signer cette pétition, le sort des Alépins en dépend. »
 
Peu importe que ce pays soit loin de chez nous, peu importe notre compréhension du conflit, un bébé reste un bébé avec tout ce que cela implique d’innocence. Aidons-les à sortir de cet enfer, du peu que nous pouvons.
 
Autres sources : ICI.
Twitter hashtags à utiliser : ICI.

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