Aller au contenu
Mon accouchement vaginal après une césarienne : tout est long qui finit bien! – Partie 2
Crédit: Maria Sbytova/Shtterstock

Cet article est la suite de mon récit d’accouchement partie 1.

Je ne me sens plus du tout en contrôle. À partir de cet instant, tout me paraît interminable. On attend 30 longues minutes avant l’arrivée des ambulanciers. C’est normal que je ne sois pas une priorité, car ma situation n’est pas urgente, bébé va bien, son cœur bat à toute vitesse. Je hurle à chaque contraction. L’ambulancière me fait la conversation et je lui réponds une fois sur trois. L’attente pour l’anesthésie est tout aussi interminable. Il est 19 h 45 à mon arrivée à l’hôpital, je l’aurai à 20 h 15. Tout se passe sans que je n’aie trop conscience des choses. On m’examine, je suis à 8+, mais bébé est encore positionné bien haut.

Petit problème : il est en postérieur et son petit menton est incliné vers le haut. Il faudra le retourner sinon, impossible de le sortir de là!  Aussitôt l’injection terminée, mon accouchement prend une toute autre tournure. Je ne sens plus R-I-E-N. Terminé la souffrance. Je m’endors. On me laisse dormir deux heures. Papa dort sur un petit matelas à côté de moi et ma mère dans une chaise tout près aussi. Il fait noir dans la chambre.

Les infirmières sont optimistes : ce n’est pas parce que j’ai été transférée que mon AVAC ne se réalisera pas. On fera tout ensemble pour y parvenir. Mon corps collabore encore très bien, mes contractions sont fortes et rapprochées. La résidente tente à plusieurs reprises de retourner bébé pendant mon sommeil. Ça ne fonctionne pas très bien. Je me réveille, en pleine forme (presque!), je fais la conversation, on fait des blagues, je bois un peu d’eau.

On m’examine un peu plus tard. Je suis complète, et bébé s’est retourné. Alleluya!

On le laisse descendre encore un peu et ensuite, je vais pousser. Il est passé minuit, il naîtra le 30 juillet. Comme je tente un AVAC, on ne peut dépasser deux heures de poussée. Je devrai être efficace! Je suis épuisée et j’ai peur de ne pas y arriver. On amorce la poussée. Je dors entre chaque contraction, pendant près de deux heures et demi. Je donne tout ce que j’ai dans le ventre chaque fois que l’infirmière me réveille et me dit de pousser.

On m’encourage, on m’appuie, c’est la dernière ligne droite avant son arrivée. La résidente appelle le médecin ; il est là pour les dernières minutes. À l’avant-dernière poussée, on me dit qu’il y a des cheveux! Tout le monde est de concert pour ce dernier coup de cœur. Je pousse avec toutes les réserves d’énergies que j’ai en moi et ça y est : on glisse sur moi un beau poupon tout rose!

Le médecin ouvre ses petites jambes pour qu’on apprenne enfin que c’est un garçon! Mon mari a des étoiles dans les yeux. Pendant que je tiens bébé fort sur moi, papa coupe le cordon en tremblotant. Je regarde à droite, ma mère me tient encore la main et pleure à chaudes larmes. Je le regarde encore et ne crois pas que c’est enfin terminé après près de 48 heures. Je lève encore les yeux et c’est papa qui pleure à son tour. Il est là, je le tiens enfin dans mes bras, belle merveille que j’ai bricolée avec tant d’amour depuis novembre. Malcolm. Ton arrivée a été longue mais douce et restera gravée dans ma mémoire pour la vie!


Crédit : Maude Langevin
Plus de contenu