Hier matin, en regardant mon fil d’actualités Facebook, j’ai aperçu une photo de Lola Kirke, actrice britannique, aux Golden Globes 2017. Elle était magnifique sur le tapis rouge avec sa jolie robe bustier rose et ses aisselles au naturel (ou poilues, si vous préférez). Avouez-le, qu’on aime ou non, ça prend du guts! #BigRespect
Cependant, j’ai été franchement choquée de voir autant de commentaires désobligeants à son égard. Ça m’a remémoré toute la polémique que Safia Nolin avait créée en s’habillant « normalement » au dernier Gala de l’Adisq. Et les commentaires irrespectueux proviennent autant des femmes que des hommes.
Si on ne se conforme pas aux « sacro-saints standards », nous sommes vues comme négligées, malpropres et pas féminines. Bonjour les jugements! De plus, pourquoi la pilosité sur une femme est considérée comme écœurante, alors que la présence de poils sur l’homme est tout à fait normale et acceptable?
Je conçois difficilement qu’en 2017, nous ayons aussi peu d’ouverture d’esprit. Je pense à mes deux filles qui grandissent dans cette société de jugements où les apparences sont tellement plus importantes que le respect et ça me décourage. Est-ce que c’est nécessaire de se conformer aux idéaux féminins que la société nous impose? NON. Juste non. Une femme peut refuser de se maquiller ou de se raser : C’est SON choix.
Je souhaite ardemment que mes cocottes aiment leur corps tel qu’il est. S’aimer malgré ses imperfections, c’est une valeur importante à transmettre. Je ne veux pas qu’elles passent leur vie à vouloir devenir ce modèle de femme stéréotypée qu’on nous présente partout, sans cesse. T’sais, ces images de femmes aux corps retouchés parfaits qui sont omniprésentes dans les pubs, les revues, etc.? Maudite pression sociale!
Je rêve d’une société où il sera possible de disposer de son corps, sans jugement ni intimidation. Je ne suis pas contre l’épilation, le maquillage ou la mode : j’ai, moi-même été artiste-maquilleuse pendant des années. Mais j’en ai assez du bodyshaming. C’est malsain et destructeur pour nos petites.
Quand elles seront en âge de le décider, mes deux filles pourront s’épiler ou non et s’habiller comme elles le désirent, et ce, même si ça ne correspond pas à mes goûts personnels. Elles seront libres d’être comme elles se sentent bien. C’est aussi valable pour mon garçon.
Mes filles d’amour, je vous dis : soyez fortes et fières. Vous êtes maître de votre propre corps. Ce dernier vous appartient, à 100 % : ce n’est pas un objet sexuel fait pour plaire aux autres. Ne l’oubliez jamais.