Dans le dernier mois, j’ai vu mon fils cheminer doucement l’adolescence. Même si je la vois arriver depuis un bout déjà, cette période de la vie de parent qui m’est encore inconnue, il y a quelques trucs qui me l’ont pitchée en pleine face.
Je me demande encore pourquoi ce sont ces petits trucs qui m’ont ouvert les yeux aussi brutalement, car au final ils sont un peu insignifiants. « Maman j’aimerais ça, avoir du shampoing et du gel douche que j’aime » (lire ici : qui sentent bon l’adolescent plein de testostérone lol). « Okkk! Ben go boys! » (et de un!)
Puis là, LA coupe de cheveux! Celle cherchée sur Pinterest, qui donne du style, du vrai! Mon fils qui a toujours eu les cheveux un peu longs, pas peignés, qui revient de chez la coiffeuse avec son dégradé, sa coupe funky et son toupet vagué… Ça y est, j’le pogne, mon vertige! (et de deux!)
Bien que ces deux événements ne soient pas si importants, je crois que c’est le reflet que ça m’apporte qui me shake de même. La puberté, les hormones, le changement, voilà ce que ça représente! Pis moi, ben je n’ai jamais été un gars. J’ai peur de ne pas bien faire. Peur de ne pas savoir quoi lui dire, de ne pas être en mesure de garder le canal communication ouvert.
Avec la puberté vient aussi la découverte de la sexualité. Je l’ai surpris déjà en pleine découverte de son, disons, engin! Pis, ouf, cette image est restée un peu trop gravée dans ma mémoire! T’sais, on dit souvent qu’on ne veut pas avoir l’image de nos parents en plein ébat, ben j’vous l’dis, on ne veut pas plus celle de notre enfant en pleine découverte! C’est, encore une fois je crois, le fait que je ne suis pas du même sexe, j’ai jamais eu de pénis. Reste que l’image était, disons, un peu brutale.
Ça m’a plongée dans cette réalité que mon petit garçon n’est plus si petit, qu’il découvre tranquillement d’autres aspects de la vie, que bientôt, ses rencontres amoureuses ne seront plus si inoffensives. J’ai peur qu’il souffre ou qu’il fasse souffrir les autres. Je veux le sensibiliser à tout ce que cela comporte.
Avec l’adolescence et la découverte, vient cet autre aspect, celui que je redoute sans aucun doute le plus : l’accès aux drogues. J’me mets pas d’œillères en me disant que mon fils n’y touchera jamais, pis ça, ben ça m’fout la trouille solide. Mon fils a une curiosité très développée, on a déjà parlé de consommation, de substances, il me pose des questions et moi, bien je lui réponds, comme je le peux, en tentant tant bien que mal de ne pas laisser l’émotion trop teinter mon discours. Sa curiosité l’a toujours bien servi et a toujours été une belle qualité chez lui et j’espère qu’elle ne l’amènera pas à vouloir pousser trop loin ses expériences.
Je sens le défi arriver puis, au final, j’ai bien envie d’y plonger, les yeux, pas trop, fermés!