Habituellement, les groupes de mamans sur les réseaux sociaux sont de véritables lieux de partage d’expériences et de soutien. Il y a toujours quelqu’un pour jaser, encourager, écouter ou qui répondra à nos questions à toute heure du jour ou de la nuit.
Ce sont aussi des microsociétés qui sont le reflet de celle dans laquelle nous vivons, avec toute la diversité de personnalités et de valeurs que nous rencontrons in real life. Nos propres échanges peuvent faire réagir et il n’est parfois pas évident de cohabiter sur les groupes virtuels. Voici la suite d’un article paru précédemment.
La meilleure mère du Web
Pourquoi nous parlons encore d’elle? Parce qu’elle sévit toujours et que la cohorte semble se renouveler de façon cyclique. Les commentaires de cette maman visent surtout à parader, s’auto-valoriser, attirer l’attention et obtenir l’adhésion du plus grand nombre.
Ses publications constituent généralement une mise en scène idéalisée de sa vie, de son bonheur familial et de son prestige, comme dans un téléroman. #PhotoMatinaleLesYeuxFermésDansMonLitMaquillée #Inspiration
Étant allergique aux émotions désagréables, ne vous avisez pas de contester sa réalité, elle est aveugle à ses privilèges. Du haut de son piédestal, elle distribue les conseils et les « Moi, si j’étais toi… » empreints de splaining qui finissent par énerver tout le monde et faire mourir la communauté.
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Le père
Il y a une rumeur qui circule et qui affirme que des hommes cis se créent un compte en prétendant être une mère pour pouvoir participer aux échanges des groupes privés non mixtes.
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Est-ce que ça se fait pour vrai? Si c’est votre cas, questionnez-vous sérieusement sur vos motifs et les impacts de votre imposture sur les autres membres. Afin d’échanger sur votre réalité parentale, il existe des communautés de discussion inclusives, des groupes de parents de votre quartier ou bien créez des espaces virtuels avec d’autres pères.
Plusieurs autres catégories de mamans sévissent sur les réseaux sociaux telles la moralisatrice (allô!), la plaignarde, la demoiselle en détresse (qui se questionne sur tout, tout, tout), la police du ton ou du français ainsi que la susceptible (qui quitte le groupe pour le réintégrer quelques semaines plus tard).
Quoi faire avec ces personnes et les trolls?
Il vous est d’abord possible de tenter la pédagogie, mais sachez que ce n’est pas à vous de fournir toutes les explications ou les raisons pour lesquelles des messages deviennent agressants à votre égard sur une communauté Web.
Si, comme moi, vous avez tendance à appliquer certaines de ces attitudes dans vos interventions, d’en prendre conscience est déjà un bon début de réflexion pour changer son comportement discursif sur les réseaux sociaux. Demandez-vous comment vous parleriez avec cette maman dans la réalité.
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Quand des interventions provocatrices vous visent, n’hésitez pas à dénoncer la personne. Ne demeurez pas silencieuse si vous vous sentez opprimée par les commentaires d’une autre mère. Vous pouvez témoigner du caractère blessant des échanges ou utiliser l’ironie, mais il demeure important d’avertir les administratrices ou gestionnaires de la communauté.
Soyez fermes et intransigeantes envers toutes formes de violence et de harcèlement en ligne. En de tels cas, faites directement appel aux autorités.
Quant aux mésententes légères, il faut accepter que les désaccords demeurent normaux et essentiels à la vie démocratique, même virtuelle. La vision d’un groupe de mères où l’harmonie et la convivialité règnent perpétuellement, où les discussions sont plaisantes et enrichissantes, où les blagues échangées égaient la journée de toutes et ne visent jamais aucune membre de la communauté, c’est plutôt un mythe.
Au final, ne laissez pas d’autres personnes ruiner votre journée!
Message à tous les trolls : il y en aura toujours pour critiquer, mais on s’assume!
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