Mes filles ont maintenant 15 mois et demi. On est dans une étape plaisante, mais quand même challengeante. Elles montrent de plus en plus d’autonomie, mais ne parlent pas encore. Elles disent quelques mots bien sûr, mais rien encore qui nous aide à comprendre ce qu’elles veulent ce qui leur crée évidemment de la frustration.
Tranquillement, elles s’intéressent également à la marche. C’est loin d’être un acquis encore, mais elles voient que c’est une possibilité. Une possibilité plus difficile que le déplacement à quatre pattes, mais quand même.
Le highlight un peu plate de cette période pour nous est l’appétit sans fin d’une de mes filles pour les mains et les pieds de sa sœur. Je gère les tentatives et les morsures quotidiennement. Quiconque s’est déjà fait mordre par un toddler dentelé sait que ça fait mal en sacréfice et ça me fait vraiment de quoi que petite sœur soit victime de ça. Faut dire qu’à 12 et 16 dents, elles sont bien équipées pour faire mal.
J’avoue que je suis un peu démunie face à ça. Quand bébé se fait mordre et que je n’ai pas vu la scène, je m’empresse de prendre bébé blessé et de la consoler. J’ai lu quelque part qu’on doit centrer notre attention sur l’enfant qui s’est fait faire mal avant de faire la morale à l’autre enfant. Mais justement, c’est quoi faire la morale à une 15 mois? Je me place à sa hauteur, je lui dit que c’est pas gentil de mordre et que je ne veux pas qu’elle fasse ça.
Toutefois quand je suis témoin de la tentative de morsure, je m’empresse de retirer la main ou le pied de la victime de la bouche de sa sœur et puisqu’il n’y a pas de bobo, je passe directement à mon intervention sur bébé-croqueur.
Je ne vous cache rien, bébé-croqueur s’en fout un peu et est prête pour une autre tentative dès qu’elle en aura la chance/la pulsion.
Comme ça fait deux semaines environ que ces épisodes sont plus fréquents, je remarque que l’une des choses qui mène souvent à une morsure, c’est lorsque bébé-mordu a quelque chose que bébé-croqueur veut. Un goldfish, un jouet, un biberon d’eau, name it. Donc l’envie, la jalousie semble créer chez elle ce besoin de mordre. Comme ça bébé-mordu lâche l’objet convoité et bébé-croqueur est heureux.
Là, je me dis qu’il faut que je lise comme il faut là-dessus. Je veux apprendre à gérer mieux cette problématique parce que j’ai pas l’impression que mes interventions sont efficaces et portent fruit. Pis pour vrai, ça me fait aussi mal qu’à bébé-mordu de voir les traces de dents imprimées sur sa peau et on va se le dire, dans la vie tu ne devrais pas avoir peur de te faire mordre à chaque fois que tu veux manger un goldfish.
Avez-vous vécu une problématique semblable? Comment interveniez-vous auprès de l’enfant-croqueur?