Cet été mon homme s’est fait opérer. Finito la familia. C’était une décision réfléchie, nous n’avons pas fait ça sur un coup de tête.
Mais… eh oui, parce qu’il y a un mais. Bien que nous en ayons longuement discuté, bien que ma raison me dit que deux enfants, c’est parfait pour nous, mon cœur lui, a de la difficulté à s’en convaincre.
Pour mon mari, c’était une évidence. Avec deux enfants, deux chats, deux chiens et un lapin, la maison est déjà bien remplie. Pour moi, c’est différent. Lorsque je pense que la vie ne grandira plus dans mon ventre, que je n’allaiterai plus jamais (que voulez-vous, c’était mon moment préf!), mon petit cœur se serre bien fort.
Je sais que je ne suis pas à plaindre. Nous avons deux beaux enfants en santé. Certain.e.s n’ont pas cette chance. En plus, « nous avons le couple », comme certaines personnes disent, « donc pas besoin d’en avoir un autre quand on a déjà une fille et un garçon! » Ouin, bien couple ou pas, j’en aurais peut-être pris un troisième.
En même temps, quand j’y pense et que je fais entrer la logique dans mon raisonnement, je sais très bien que c’est mieux comme ça. Mon fils, notre bébé, n’a pas été « facile ». C’était un B.A.B.I. Il a vidé pas mal tout ce qu’on avait comme réserve d’énergie. Alors, quand je pense que le troisième aurait pu être B.A.B.I., lui aussi, ouf! Ma fille a été un bébé qui a fait ses nuits à cinq semaines, sans aucune colique. Qui dormait en moyenne douze heures par nuit et cinq heures par jour. Peut-être que bébé 3 aurait été comme ça. Je ne sais pas et je ne le saurai jamais.
Depuis que nous avons pris cette grande décision, lorsque je vois une future maman, une petite pointe d’envie apparaît. Et pourtant! Lors de mes deux grossesses, j’ai été malade pendant neuf mois. Je n’ai pas adoré accoucher non plus et je me rappelle m’être dit dans ma tête, quand tout a été fini : « Yes!! C’est fini, je n’accoucherai plus jamais! ».
Ça me manque de sentir mon bébé bouger dans mon ventre, mais mes maux de cœur et nausées eux, ne me manquent vraiment pas! L’allaitement me manque aussi, mais pas en plein milieu de la nuit, trois fois par nuit. Avoir mon bébé qui dort dans mes bras, tout chaud et tout doux, je le referais mille fois, mais les moments où il est réveillé et qu’il hurle sa vie pour je ne sais pas trop quelle raison (parce que la couche a été changée, le lait a été donné, il ne veut pas dormir, etc.), bah, je m’en passerais sans aucun problème.
Bref, j’aurais aimé avoir un bébé 3. Mais c’est comme si je demandais à ce qu’il y ait des conditions pour l’avoir. Et vous savez quoi? Un bébé, ça vient comme c’est. On ne peut pas mettre de conditions de fabrication. C’est pourquoi j’ai suivi ma tête et non mon cœur dans notre processus de décision. C’est pourquoi je n’aurai jamais de bébé 3.
Avez-vous bien accepté le fait que votre famille soit terminée?