
L’université n’est pas toujours l’aventure de quatre ans que l’on croit. Sous les brochures en papier glacé et les visites de dortoirs se cache un tourbillon de pressions, de revirements et de départs tacites. Certains étudiants arrivent avec de grands espoirs, mais disparaissent au milieu du semestre, sans diplôme en poche. Vous êtes-vous déjà demandé quelles pouvaient en être les raisons? Eh bien, elles sont plus profondes et plus variées que vous ne le pensez. Alors, voyons ce qu’il en est et explorons 20 des forces invisibles qui poussent les étudiants à s’écarter de la voie académique.
1. Obstacles financiers et frais de scolarité

L’argent reste le principal facteur de rupture. Selon EducationData.org, plus de 42 % des étudiants qui quittent l’université invoquent le stress financier. Une enquête Ellucian-EMI réalisée en 2024 a révélé que 59 % des étudiants ont envisagé d’abandonner leurs études en raison des coûts, et que 19 % d’entre eux sont allés jusqu’au bout de leur démarche.
2. Santé mentale et stress émotionnel

Selon Gallup et Lumina, 54 % des étudiants associent le stress émotionnel à l’idée d’abandonner leurs études. Nombre d’entre eux sont confrontés à des tensions relationnelles ou à la pression de la réussite. Ces charges émotionnelles peuvent nuire à la concentration et à la motivation avant même qu’un diagnostic formel de santé mentale ne soit posé.
3. Difficultés scolaires et manque de soutien

De nombreux élèves ne quittent pas l’école par paresse, mais parce qu’ils sont perdus. Des attentes floues et un manque de systèmes de soutien poussent les étudiants à abandonner. Les community colleges affichent un taux d’abandon de 37 %, et le quadC classe les difficultés scolaires parmi les trois premières causes d’abandon.
4. Première année et attrition précoce

Un rapport de 2024 du Center for Collegiate Mental Health montre que 23,3 % des étudiants de première année à temps plein quittent l’université dans les 12 mois qui suivent. Ils ne sont pas tous mal préparés sur le plan académique, mais simplement dépassés par l’indépendance, les transitions et le changement brutal des attentes. À la huitième année, 39 % d’entre eux ne terminent toujours pas leurs études.
5. Responsabilités familiales et personnelles

Parfois, la vie nous rattrape. La prise en charge d’un proche, un changement soudain de lieu de résidence ou un épuisement professionnel peuvent modifier les priorités. Pour les étudiants de la première génération qui jonglent avec l’école, le travail et la vie de famille, l’université devient souvent une obligation de trop. La plupart d’entre eux font passer leur famille avant l’école, surtout lorsque leurs frères et sœurs et leurs parents dépendent d’eux.
6. Inadéquation entre l'âge et les étapes de la vie

Les étudiants plus âgés sont plus nombreux à quitter l’école. ThinkImpact (2025) fait état d’un taux d’abandon de 54 % pour les étudiants âgés de 30 ans et plus. 52 % de ceux qui abandonnent ont entre 24 et 29 ans. En revanche, le taux d’abandon des étudiants de moins de 20 ans dans les écoles de quatre ans n’est que de 15 %. L’âge peut façonner les priorités et influencer la difficulté de rester inscrit.
7. Vulnérabilité et gravité des hommes

La stigmatisation de la santé mentale frappe durement les hommes. Une étude de BMC Public Health a montré que les étudiants masculins confrontés à des problèmes de santé mentale sont cinq fois plus susceptibles d’abandonner leurs études. Beaucoup d’hommes ne cherchent pas d’aide rapidement, laissant la pression s’accumuler silencieusement jusqu’à ce qu’elle perturbe tout.
8. Attrition et déficit de confiance dans les STEM

C’est la confiance en soi, et non les notes, qui pousse de nombreuses personnes à quitter les STIM. Les femmes sont 1,5 fois plus susceptibles de quitter les STEM après le calcul I, même si elles obtiennent souvent de meilleurs résultats que leurs camarades masculins. Les minorités sous-représentées dans les STIM ont de moins bonnes notes et changent plus souvent de spécialité, bien qu’elles soient aussi bien préparées.
9. Intimidation et harcèlement

Les climats hostiles sur les campus sont plus fréquents qu’on ne le pense. Selon Research.com, près de 19 % des étudiants ont été victimes de brimades et 22 % ont été confrontés à la cyberintimidation. Si l’on y ajoute le bizutage et le harcèlement, les dégâts se multiplient. Pour les étudiants marginalisés, la charge émotionnelle peut devenir une bonne raison de s’éloigner.
10. Questions de santé (physique)

La santé physique peut également constituer un obstacle. Gallup rapporte que 15 % des étudiants quittent l’école pour des raisons de santé. Les maladies ou les blessures ne sont souvent pas prises en charge à l’université. En l’absence d’un accès adéquat aux soins ou d’un temps de récupération, il devient très difficile d’assister régulièrement aux cours.
11. Engagements professionnels et pressions liées à l'emploi

Le travail et l’école ne font pas toujours bon ménage. Selon une étude du Forum économique mondial de 2022, 31 % des étudiants ont quitté l’école pour entrer à plein temps dans la vie active. Les étudiants à temps partiel reviennent rarement, mais les apprenants en ligne se réinscrivent davantage. Cela montre que la flexibilité est importante.
12. Manque de préparation

Les étudiants de la première génération arrivent souvent avec peu de connaissances sur le fonctionnement de l’enseignement supérieur et sur la manière de gérer les échecs. Sans les conseils académiques ou l’expérience familiale sur lesquels d’autres comptent, ils doivent se débrouiller seuls. Lorsqu’ils n’y parviennent pas, l’abandon des études devient une option.
13. Type d'institution et données démographiques

Les étudiants des écoles privées à but lucratif sont souvent confrontés à des risques d’abandon plus élevés que ceux des établissements publics ou à but non lucratif. Les community colleges enregistrent également des abandons fréquents, et moins d’étudiants reviennent pour terminer leurs études. Des facteurs tels que les ressources de l’école et les services aux étudiants peuvent influer sur la persévérance.
14. Manque de clarté dans les parcours de crédit

Trop d’étudiants abandonnent leurs études simplement parce qu’ils sont désorientés. Investopedia a constaté que 75 % des étudiants ne comprenaient pas parfaitement le nombre de crédits dont ils avaient besoin pour obtenir leur diplôme. Seuls 15 % sont convaincus que leurs crédits peuvent être transférés. Pour remédier à cette situation, des pays comme l’Australie testent actuellement des diplômes superposables.
15. Race et écarts d'équité

Les écarts raciaux en matière de résultats scolaires persistent. ThinkImpact montre que les étudiants noirs sont confrontés aux taux d’abandon les plus élevés, tandis que les étudiants asiatiques affichent les taux les plus bas. Dans le domaine des STIM, les étudiants sous-représentés obtiennent non seulement des notes inférieures, mais quittent aussi plus souvent les filières.
16. Préparation à une pandémie et retombées du COVID

Le COVID a perturbé plus que les cours : il a brisé la dynamique académique de millions de personnes. De nombreux étudiants qui ont obtenu leur diplôme pendant la période d’apprentissage à distance sont entrés à l’université moins bien préparés. Ceux qui étaient déjà défavorisés ont été les plus durement touchés, avec un soutien limité et des lacunes d’apprentissage accrues qui les ont rapprochés de l’abandon scolaire.
17. Soutien insuffisant en matière de santé mentale

Sur de nombreux campus, les ressources en matière de santé mentale ne répondent pas aux besoins des étudiants. Les centres de conseil ont du mal à répondre à la demande, ce qui laisse de nombreux étudiants en attente ou sans soutien. Les environnements universitaires compétitifs ne font qu’ajouter de la pression, et ceux qui cherchent de l’aide ne trouvent pas toujours de solutions durables.
18. La souche Campus Lifestyle

La vie sur le campus peut s’accompagner d’habitudes qui font discrètement dérailler la réussite. Les soirées tardives, une mauvaise alimentation, la fatigue au travail et la consommation de substances psychoactives nuisent souvent à la concentration et aux résultats scolaires. Au fil du temps, ces habitudes de vie peuvent rendre la poursuite des études beaucoup plus difficile.
19. Le désengagement académique et les problèmes de rétention

Certains étudiants parviennent à faire la majeure partie de leurs études, puis les abandonnent. Harvard a constaté que 14 % d’entre eux abandonnaient leurs études après avoir obtenu plus des trois quarts de leurs crédits. Ce n’est pas toujours la capacité qui fait défaut, mais le suivi et le soutien en temps voulu. Le désengagement s’installe souvent discrètement jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour s’en remettre.
20. L'intégration sociale et l'adéquation

Se sentir déconnecté peut être aussi difficile que de prendre du retard en classe. Les étudiants qui ne trouvent pas leur place sur le plan social – que ce soit en raison de la culture du campus, de l’isolement, d’un handicap ou d’un manque de communauté – ont souvent du mal à rester engagés. Sans sentiment d’appartenance, il est plus facile de partir que de persévérer.