
Depuis l’aube de l’humanité, les significations et les formes de la maternité ont évolué. Certaines mères considèrent leurs enfants comme l’avenir, la seule chose qui compte, tandis que d’autres les voient simplement comme un soutien pour leur retraite. Plus récemment, on observe une hausse du nombre de femmes choisissant de ne pas avoir d’enfants. Avec toutes ces perspectives en tête, cette liste présente les différents types de mères à travers les générations.
Avant le 20e siècle: La reproductrice

La «reproductrice» fait référence à une période où les femmes avaient un but bien précis: avoir des enfants. Les enfants n’étaient pas considérés comme une option, mais comme la seule valeur apportée par une femme. Le fait de porter des enfants et d’être femme au foyer était donc perçu comme essentiel à la préservation des lignées, bien plus important que l’action individuelle.
Début des années 1900: Un devoir

À l’instar de la mentalité précédente, la maternité restait perçue comme nécessaire et attendue. Mais elle est aussi devenue un symbole du devoir et du foyer. Avoir des enfants était considéré comme moralement vertueux et représentait pour les femmes une manière de servir leur pays.
Les années 40 et 50: Le rêve américain

Après la Seconde Guerre mondiale, la maternité a été glorifiée. Les femmes étaient présentées comme la parfaite femme au foyer et comme l’archétype de la mère. En fait, avoir des enfants faisait partie du rêve américain et était considéré comme plus important que les ambitions personnelles.
Les années 60 et 70: Les premiers boomers

À ce moment-là, certaines femmes ont commencé à entrer sur le marché du travail. Cela a creusé un fossé, car de nombreuses femmes étaient plus que jamais convaincues que leur véritable raison d’être était la maternité. Les mères au foyer dominent toujours le secteur, et l’idée de faire passer ses enfants avant ses propres rêves reste la norme.
Les années 80: Les baby-boomers

C’est à cette époque que l’on assiste à l’essor de la parentalité compétitive. De plus en plus de femmes commençaient à vivre par procuration à travers leurs enfants et les utilisaient comme principale source d’identité. Cela signifiait donner toutes les chances à leur enfant ou, au contraire, les pousser à en faire le plus possible pour satisfaire leur propre désir d’accomplissement.
Les années 90: Les baby-boomers continuent

De nombreux baby-boomers considèrent encore la maternité comme une étape incontournable dans la vie d’une femme, estimant qu’il est impossible de mener une vie pleinement épanouie autrement. À cette époque, la pression sociale poussait à se marier tôt et à avoir des enfants rapidement. L’image de la mère dévouée, capable de s’occuper de ses enfants, était idéalisée, ce qui rendait les femmes moins enclines à retarder cette étape.
Les années 90: Les mères surprotectrices

Les baby-boomers et les membres de la génération X ont connu l’ère de l’hyper-implication parentale. Face aux préoccupations croissantes en matière de sécurité, les mères se sont plus que jamais attachées à surveiller leurs enfants et à garder le contrôle. Si certains y voyaient un moyen d’assurer la sécurité, d’autres considéraient qu’il s’agissait d’une éducation trop intrusive, estimant que les parents devenaient trop dominateurs.
La génération X: Une approche parentale plus décontractée

La génération X a observé, et parfois vécu, l’éducation stricte des mères surprotectrices, mais a réagi à l’inverse. Elle a rejeté les modèles parentaux autoritaires au profit d’une approche plus décontractée. L’idée de laisser l’enfant apprendre de ses erreurs est devenue un principe fondamental de leur manière d’éduquer.
La génération X: Trouver un équilibre

Mais les deux approches présentent des inconvénients, qu’il s’agisse d’être autoritaire ou décontracté. Trouver un équilibre ne concerne pas seulement le style parental, mais aussi la gestion du travail. De plus en plus de femmes ont commencé à travailler et ont dû faire face à un dilemme que les générations précédentes n’avaient pas eu à affronter: choisir entre la famille et la carrière.
La génération X: Les sceptiques

Au fond, les mères de la génération X ont fait le choix du réalisme et de la transparence. Elles ne s’efforçaient pas d’être des parents parfaits comme le faisaient les baby-boomers. Peut-être parce qu’elles pensaient que les parents parfaits n’existaient pas.
Les milléniaux: Le début de la parentalité bienveillante

Les milléniaux, nés entre les années 80 et 90, avaient leurs propres objectifs en matière d’éducation. Beaucoup d’entre eux se sont engagés à briser les stigmates générationnels pour devenir des parents bienveillants. Ils n’hésitaient pas à consulter une thérapie et accordaient une grande importance à la santé mentale ainsi qu’à l’ouverture émotionnelle.
Les milléniaux: Ne pas faire d'erreur

Ces mères n’essayaient pas d’être parfaites, mais elles s’excusaient presque ouvertement. Elles s’efforçaient d’éviter les erreurs de leurs propres parents et de bien faire les choses. Il y avait beaucoup de pression pour être un bon parent, un mot dont la définition a changé au fil du temps.
Les milléniaux: La surcharge d'informations

Les milléniaux étaient également plus enclins à se tourner vers des opinions d’experts et des livres pour guider leur éducation. L’éducation n’était pas aussi naturelle que celle des générations précédentes, peut-être parce que les milléniaux avaient tellement peur de faire des erreurs. Ils sont donc les parents qui parcourent le plus souvent les forums et les blogs ou qui se tournent vers des personnes influentes en matière d’éducation.
Les milléniaux: Contrecarrer les traditions

Ce sont également les milléniaux et certains parents de la génération Z qui ont commencé à aller à l’encontre des traditions familiales. Ils choisissaient les conseils de professionnels plutôt que ceux de leur propre mère. Ces avis, ainsi que l’influence des médias sociaux, joueraient un rôle important dans leur prise de décision.
Les années 2000: Les communautés en ligne

Dans les années 2000, la maternité a recommencé à changer. L’essor de la technologie a créé de nouvelles possibilités de créer des communautés et de se soutenir mutuellement. Les groupes de mères en ligne ont commencé à se développer. Mais avec l’essor de la technologie, beaucoup de ces mères se sont retrouvées plus isolées dans leur vie réelle, et les mariages ont également commencé à être retardés.
Les années 2000: Redéfinir les rôles des hommes et des femmes

C’est à cette époque que les rôles des hommes et des femmes ont commencé à évoluer et à se mélanger. Auparavant, les femmes avaient le devoir inné de devenir mères ou choisissaient souvent la famille plutôt que le travail. Mais aujourd’hui, de nombreuses femmes choisissent de travailler. En fait, les pères ont commencé à jouer un rôle plus direct dans l’éducation des enfants, les couples commençant à partager les tâches parentales, les corvées et les heures de travail.
La génération Z: La conscience des défis du monde

La génération Z adopte une vision plutôt cynique du monde, qu’elle perçoit comme dangereux et instable. En raison de cette incertitude, elle tend souvent à retarder le mariage et la parentalité. Avoir des enfants au milieu de la trentaine est ainsi devenu de plus en plus courant chez cette génération.
La génération Z: Le rejet des traditions

Alors que les milléniaux préfèrent les conseils modernes aux traditions, les membres de la génération Z sont plus critiques à l’égard du monde. Ils ne souscrivaient pas du tout aux rôles de genre, renonçant à l’idée que la maternité est une partie nécessaire ou épanouissante de la vie. Les modes de vie sans enfant ont commencé à gagner du terrain, de nombreux couples choisissant de renoncer à fonder une famille pour se concentrer sur leur propre vie.
La génération Z: La parentalité numérique

Pour les membres de la génération Z ayant choisi d’avoir des enfants, la technologie numérique joue un rôle essentiel dans leur éducation. Ils intègrent divers outils, allant des applications parentales aux émissions interactives, pour impliquer leurs enfants. C’est à cette époque que l’expression «enfant iPad » a émergé, désignant un enfant élevé davantage par son appareil que par ses parents.
Est-ce éthique?

Il est clair que les taux de natalité diminuent dans la plupart des pays développés, et de nombreuses femmes se posent une question essentielle: est-il encore éthique d’avoir des enfants? Si la maternité allait de soi pour les générations précédentes, ce n’est plus le cas pour la génération Z. Le monde qui l’entoure est perçu comme affreusement cher, profondément corrompu et au bord d’une catastrophe climatique. Ce regard cynique pousse beaucoup de ces femmes à renoncer à la maternité, refusant d’amener un enfant dans un monde aussi chaotique.