10 difficultés liées à la colocation et 10 points positifs qui en valent la peine

Lorsqu’un colocataire entre dans votre chambre à l’improviste ou utilise vos affaires sans vous demander votre avis, vous avez l’impression que tout est permis. En l’absence de limites claires, même le confort de base disparaît. Vous êtes constamment sur le qui-vive et, soudain, fermer votre porte à clé devient une stratégie de survie et non plus une paranoïa.

Vous achetez des produits alimentaires, vous réclamez une étagère, vous étiquetez les contenants. Pourtant, votre lait d’amande disparaît ou les restes de quelqu’un commencent à migrer vers votre rayon. Une zone de guerre froide s’installe alors, sans que personne ne déclare de conflit, mais tout le monde est silencieusement agacé. Et d’une manière ou d’une autre, le nettoyage devient votre travail chaque semaine.

Au début, il s’agissait simplement d’un retard de paiement. Puis, cela se répète. Vous devez avancer de l’argent alors que d’autres «oublient» ou «n’ont pas vu le message». En envoyant des rappels, vous commencez à vous sentir comme un agent de recouvrement. Ce n’est pas juste, car plus que l’argent, c’est le manque de responsabilité qui est en cause.

Le sol mouillé, les poils mystérieux et les rouleaux de papier toilette vides non remplacés s’accumulent. Partager une salle de bains est rarement supportable et, en plus, si personne ne la nettoie, vous préféreriez vivre seul. Les étagères pleines de produits de toilette en désordre font de la recherche d’une brosse à dents toute une mission.

Au beau milieu d’une réunion vidéo, quelqu’un qui crie derrière vous dans son téléphone ou qui arrive à moitié habillé est loin d’être idéal. Certains colocataires ne savent pas se montrer prévenants. Vous ne pouvez pas mettre le chaos en sourdine; les casques antibruit n’ont qu’un effet limité.

Dans toutes les cuisines communes, il y a une pile de vaisselle sale dans l’évier depuis trois jours! Tout le monde prétend qu’il fera la vaisselle «plus tard», mais «plus tard» se transforme en «jamais». Ce n’est pas à votre tour de faire la vaisselle, mais vous finissez par la faire -encore une fois- parce que vous avez besoin d’une assiette propre et, franchement, d’une pause dans cette vue.

Apparemment, la télécommande de la télé est en couple avec tout le monde. Vous l’avez vue dans la cuisine hier soir. Aujourd’hui, elle est dans le tiroir à chaussettes de votre colocataire. En plus, il s’avère que la télécommande de la climatisation n’est avec personne. Pendant ce temps, vous transpirez dans votre t-shirt par une chaleur de 40°C.

L’un des colocataires déménage prématurément sans prévenir et un autre dit que son ami couvrira temporairement le loyer. Soudain, vous devez reformuler des contrats ou payer le double jusqu’à ce que tout soit réglé. Les retombées du contrat de location deviennent votre responsabilité, que vous soyez ou non à l’origine du désordre.

Vous entrez dans la cuisine et vous trouvez quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré en train de faire frire vos œufs. En plus, il avait la clé de la maison! Les colocataires qui considèrent l’appartement comme une porte tournante pour les amis ou les relations amoureuses réduisent votre sentiment d’intimité et de sécurité.

Vivre avec un colocataire peut signifier s’adapter à des règles de vie vraiment déconcertantes. Qu’il s’agisse du couvre-feu pour le bruit ou des règles imposant un code vestimentaire aux visiteurs, ces «règles» commencent à ressembler à des rituels. Et juste au moment où vous vous êtes adapté, quelque chose vous pousse à bout.

Maintenant que nous avons survécu aux difficultés, prenons le temps d’apprécier les avantages inattendus d’avoir des colocataires.

Porter des meubles est un travail d’équipe, et tout le monde met la main à la pâte. Entre reprendre son souffle dans les escaliers et échanger des histoires, la gêne devient familière. Le soir, tout le monde s’assoit pour manger ensemble, renforçant ainsi les liens qui vous unissent.

Seul, vous seriez à la limite du loyer pour un logement doté d’une seule prise de courant en état de marche. Mais avec des colocataires, vous pouvez vous offrir le balcon, le lave-vaisselle ou le luxe de chambres séparées, parce que le fait d’être fauché ne vous oblige plus à vivre avec l’essentiel.

Un jour, c’est le garam masala; le lendemain, c’est le kimchi. Avec des colocataires de cultures différentes, vous élargirez vos connaissances en matière de nourriture. En partageant une cuisine, vous apprendrez les traditions des autres et peut-être même à préparer un riz parfait.

L’un de vos colocataires a des ustensiles de cuisine, l’autre de vraies chaises. Chacun contribue pour améliorer l’endroit sans que personne n’achète de nouvelles choses. Vous vous rendez compte que vous utilisez le mixeur de quelqu’un d’autre trois fois par semaine et vous espérez que personne ne décidera de déménager trop tôt.

Une séance de deux minutes pour respirer se transforme en une conversation à bâtons rompus sur les traumatismes de l’enfance et les mauvais rendez-vous Tinder quarante minutes plus tard. Votre colocataire vous tendra des chips et hochera la tête comme un thérapeute. Vous n’avez pas demandé un conseiller à domicile, mais parfois l’univers vous en donne un.

Vous aviez l’habitude d’acheter une tomate triste à la fois. Maintenant, vous partagez le quinoa en vrac et vous échangez des boulettes surgelées. Les courses deviennent une véritable feuille de calcul budgétaire. Si vous avez de la chance, vos colocataires penseront à acheter vos collations préférées.

Quelque chose se casse, et plutôt que de paniquer, les gens commencent à dépanner. Quelqu’un se souvient d’un conseil et quelqu’un d’autre prend une boîte à outils. Les collaborations ont lieu dans la cuisine et le garage. Ainsi, la vie devient plus facile, surtout lorsque quelqu’un vous montre comment plier un drap-housse sans jurer.

Les invitations commencent à arriver de la part de personnes que vous ne connaissiez pas il y a un mois. Il y a toujours un concert ou quelqu’un qui a besoin de faire garder son animal de compagnie ou sa maison. Le fait de vivre ensemble élargit le réseau social sans effort!

Vous vous réveillez malade et on vous apporte de la soupe. Vous êtes coincé dans le métro en panne et quelqu’un vous envoie déjà un SMS pour vous demander si tout va bien. Vous n’aviez jamais prévu de compter sur quelqu’un, mais vos colocataires finissent par devenir une épaule fiable. En cas d’urgence, ils sont dans la pièce d’à côté!

Les gens se disputent. Mais après s’être donné un peu d’espace, les choses s’apaisent. Vous serez obligés de parler de manière constructive, parce que partager un espace signifie apprendre à se battre sans se détruire.