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«Puis bang, c’est là, alors que j’étais perdue dans mes réflexions, que la phrase est tombée, cette question qui est arrivée beaucoup (mais beaucoup) trop tôt. Maman, c’est quoi un bl*wjob?»
J’amenais ma fille de 12 ans ainsi que son amie à leur activité de la semaine. Les deux amies chuchotaient pour que je n’entende pas leur conversation… Vous savez, cette mère fatigante dans l’auto qui tente de comprendre des bribes de conversations, et bien, c’était moi! Moi qui ne voulais jamais devenir celle qui écoute en douce, haha! Laissez-moi rire!
Bref, j’étais là, à diminuer le volume de la radio… me répétant que je ne devrais pas faire ça.
Puis bang, c’est là, alors que j’étais perdue dans mes réflexions, que la phrase est tombée, cette question qui est arrivée beaucoup (mais beaucoup) trop tôt. Soudainement, je trouvais ma fille encore petite et beaucoup trop jeune pour avoir ce genre de réflexion ! Ma toute petite fille, mon enfant de tout juste 12 ans m’a dit:
«Maman, c’est quoi un bl*wjob?»
Après m’être étouffée avec ma gorgée d’eau et peut-être même après avoir dévié un peu de ma route, j’ai pris une énorme respiration (bon OK, 3-4 au moins !). Là, tous les scénarios ont pris ma tête d’assaut… Internet? C’est sûr, je n’ai pas assez surveillé son cellulaire! Est-ce trop tard, est-ce qu’elle est déjà rendue là? Je n’étais pas prête pour cette question ! Il m’était arrivé par le passé de répondre à des questions liées à la sexualité, mais jamais de cette ampleur! Mon approche a toujours été de dire la vérité en utilisant un vocabulaire approprié et accessible, selon leur âge.
Donc, subtilement, je ne voulais pas non plus avoir l’air contrôlante, j’ai demandé:
«Mais chérie, où, comment et pourquoi ? Qui?»
Elle m’expliqua alors qu’un garçon de l’école lui avait demandé si elle était prête à faire… ça! Face à cette question, au lieu de répondre au garçon, au lieu d’aller chercher la réponse sur Internet, elle me l’a demandée, à moi, sa maman.
Après que je lui ai donné quelques définitions et explications, elle m’a rassuré en me confirmant vouloir refuser la demande du garçon. J’étais surtout rassuré de voir qu’elle allait chercher tous les éléments avant de donner son consentement. Elle se respecte et est capable de dire «non». Cette soirée-là, j’étais fière. Fière d’être sa référence. Fière de mon ado confiante, belle et qui se respecte. Je suis également fière de notre relation qui lui permet de me questionner.
Un jour, elle n’aura plus besoin de moi, mais tant qu’elle le voudra, je serai là, sans tabou.