Novembre est le mois de la sensibilisation au diabète. Je voulais prendre un moment pour souligner tout le travail que doivent accomplir les parents vivant avec le diabète de type 1, que ce soit eux-mêmes, leur conjoint.e ou bien leur enfant.
Le diabète de type 1 est une maladie qui débute généralement à l’enfance. Pour une raison souvent inconnue, les cellules du pancréas qui sécrètent l’insuline cessent de fonctionner. Ce qui veut dire qu’une personne diabétique de type 1 dépendra, toute sa vie, de l’insuline qu’elle s’injecte (ou bien qu’une pompe lui injecte) pour contrôler sa glycémie (taux de sucre dans le sang).
Il faut savoir que les facteurs qui influencent la glycémie sont très nombreux : stress, alimentation, activité physique, maladie, température, sommeil, grossesse, pour n’en nommer que quelques-uns. La gestion des glycémies doit être constante. Jour et nuit, il faut monitorer le taux de sucre et adapter les doses d’insuline en tenant compte du plus grand nombre de facteurs possibles. Impossible de prendre congé ou de relâcher sa vigilance sur quoi que ce soit.
Vivre une grossesse avec cette maladie devient rapidement extrêmement compliqué. Il est recommandé d’avoir un contrôle exemplaire sur sa glycémie avant de tomber enceinte. Ensuite, les débalancements hormonaux affectent non seulement l’humeur, mais aussi comment le corps répond à l’insuline. Souvent, tout ce qui fonctionnait avant ne fonctionne plus de la même façon : si une certaine routine marche bien à un certain moment, elle deviendra rapidement un nouveau casse-tête la semaine suivante. La pression sur les personnes enceintes avec le diabète de type 1 est énorme. Autant venant la personne elle-même qui veut s’assurer que la grossesse se passe bien, mais aussi par le corps médical qui a des attentes élevées au niveau du contrôle glycémique, parce que ça a un impact important sur le bébé.
Une personne très proche de moi vit avec ce type de diabète depuis longtemps. Elle me décrit souvent les hauts et les bas de la gestion de sa maladie, souvent pour en rire, parfois parce qu’elle est épuisée et découragée.
« Tu sais, juste le fait de mettre mon pyjama fait varier ma glycémie. »
« Est-ce que tu penses qu’on va aller marcher après notre café ce soir? Si oui, il faut que j’ajuste mon insuline cet après-midi en prévision de ce soir. »
« Cette nuit, bébé m’a seulement réveillée 2 fois, mon capteur de glycémie m’a aussi réveillée 1 fois parce que j’étais en hypoglycémie. »
« J’ai perdu mes repères avec l’allaitement, je suis tout le temps en hypo. Je suis découragée. »
En tant que parent, il n’est pas rare de faire passer toute la maisonnée avant soi-même. Toutefois, une personne vivant avec le diabète de type 1 doit aussi se prioriser en tout temps. Alors, voici mon message aux parents vivant avec le diabète de type 1 : vous faites un travail exceptionnel et j’ai beaucoup de respect pour les sacrifices que vous faites pour vous et votre famille. Je vous lève mon chapeau bien haut, bravo de réussir à tout concilier, bravo de vous choisir tout en priorisant votre famille et bravo de jongler avec cet enjeu supplémentaire qui amène son lot de charge mentale. Vous êtes forts.es!