Depuis que Minilove est né, je lui écris régulièrement. Je lui raconte une histoire, son histoire. J’ai reçu un beau carnet tout simple au shower de bébé et j’ai décidé, un peu avant sa naissance, de prendre le temps de lui écrire pour lui laisser des traces de mes pensées. Je lui écris à la main, je trouve que c’est encore plus intime de cette façon.
Au départ, l’idée de lui écrire venait du fait que je voulais être certaine qu’il sache à quel point je l’aime si jamais je devais mourir (un peu dark je sais). Personne n’est à l’abri d’un accident, d’une maladie ou d’une quelconque tragédie. Je me disais que l’écriture était un moyen de laisser parler mon cœur et de lui transmettre tout l’amour que j’ai pour lui. Évidemment, je ne souhaite pas mourir avant longtemps!
Je ne me mets pas de pression, j’écris quand j’ai le temps et quand j’en ressens l’envie. De quelques phrases à plusieurs paragraphes par semaine, je laisse libre cours à mes idées, mes pensées, mes inquiétudes et mes fiertés. Je lui adresse une sorte de lettre. Je tente de relater les événements importants, de lui parler de son sommeil difficile et de ses sourires éblouissants. Je lui ai raconté le déroulement de sa grossesse, les péripéties de sa naissance, la joie de son premier « maman » et la fierté de ses premiers pas.
Je ne relis pas ce que je lui écris, pas pour l’instant du moins. Je suis certaine que parfois mes phrases ne sont pas cohérentes, que les idées se perdent et s’entremêlent, sans compter les probables fautes d’orthographe qui s’y glissent. J’y barbouille parfois des mots pour en utiliser des plus justes. Ce qui m’importe, c’est de tenter de transmettre l’importance qu’il a dans ma vie, l’amour inconditionnel que je lui porte et à quel point il me permet de grandir chaque jour. Je veux qu’il sache que je chéris chacune des siestes collées et les nuits en cododo, même si ce n’est franchement pas toujours facile. Je souhaite lui rappeler que j’adore passer mes doigts dans ses cheveux et que je me sens pleinement accomplie dans mon rôle de maman lorsqu’il pose son regard dans le mien. Bien que certaines pages aient vu mes larmes tomber, la plupart sont remplies de phrases criantes de vérité, de sincérité et de bonheur.
J’aime penser qu’un jour, il feuillettera peut-être les nombreuses pages de son cahier et qu’il sera ému, surpris ou heureux en lisant mes mots. Dans quelques années, peut-être, je relirai mes textes, le cœur nostalgique et la larme à l’œil. J’espère pouvoir rire de ma naïveté de nouvelle maman et réaliser l’ampleur du chemin parcouru. Une chose est certaine, je ne pense pas que je lui dirai trop souvent à quel point je l’aime.