Est-ce que ça vous arrive des fois d’appeler votre boss et de caller malade pour cause de fatigue psychologique? Depuis que je suis maman, je m’absente plus souvent du travail qu’avant et je n’ai pas honte d’avouer que parfois, je ne rentre pas parce que j’ai besoin d’un mental health day. Tsé, une journée pour recharger mes batteries de mère fatiguée.
Ça fait du bien une fois de temps en temps de dire f*ck off, je reste chez moi aujourd’hui; de lâcher prise et de passer la journée en pyjama à écouter la TV. Au début, je me sentais coupable, voire un peu égoïste, vis-à-vis mon employeur, car j’avais l’impression de mentir. Mais ce n’est plus le cas, car je réalise que ma santé mentale est tout aussi importante que ma santé physique.
Ayant déjà souffert de dépression dans le passé, j’essaie d’être à l’écoute de mon corps. Quand ça fait plusieurs jours que je suis irritable, que je pique les nerfs sans raison et que je me cache pour pleurer, ce sont normalement des signes que j’ai besoin de temps off. Être parent c’est émotionnellement demandant et parfois, je m’oublie. Avec les journées qui raccourcissent et la pandémie qui perdure, c’est important de prendre du temps pour soi lorsque nécessaire.
Je pourrais comparer ma vie familiale à des montagnes russes. Il y semaines où tout va bien et d’autres où j’ai de la misère à me lever tellement je suis brûlée. Se coucher de bonne heure, faire de l’exercice et prendre un bain chaud sont de bons moyens de diminuer le stress certes, mais ça ne suffit pas toujours. Parfois, ce dont j’ai réellement besoin est de tout simplement passer du temps seule même si c’est seulement pour quelques heures. Prendre une douche chaude sans me faire déranger, écouter autre chose que la Pat Patrouille, apprécier le silence et savourer un bon café non réchauffé; avoir la paix, quoi!
Dans mon cas, cette fameuse journée me permet de me recentrer et d’éviter de craquer et d’avoir un meltdown. C’est une journée qui fait la différence et qui permet à mon coeur de maman de ralentir et de reprendre son souffle.
Suis-je la seule dans cette situation?