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Les 50 000 casse-têtes de la grève illimitée dans les garderies en milieu familial
Crédit: Ross Sneddon / Unsplash

Faites-vous partie, comme nous, des quelques 50 000 familles qui sont affectées par la grève générale illimitée des responsables de services de garde (RSG) en milieu familial qui a débuté le lundi 21 septembre ? Est-ce que, comme nous, vous devez mettre en action votre plan B (ou C ou Z) de garde pour vos enfants ?

Minilove fréquente une garderie en milieu familial depuis le début septembre. Mes connaissances concernant le conflit qu’il y a entre les RSG et le gouvernement sont assez récentes. Sans être au courant de tous les détails, je comprends que les négociations sont en cours depuis plus d’un an et demi et que la question salariale demeure non résolue. Il y a eu une première journée de grève le 4 septembre, mais je dois dire que l’annonce d’une grève générale illimitée a fait monter le stress d’un coup. Dans le contexte actuel, c’est une épreuve supplémentaire pour les familles qui peinent déjà à se garder la tête hors de l’eau avec les mesures en place pour la pandémie.

Évidemment, la grève dérange : c’est le but d’une grève. Chez nous, la progression de l’intégration graduelle de Minilove va être chamboulée et peut-être allons-nous devoir recommencer certaines étapes. Notre situation n’est certainement pas la pire. Avec des grands-parents disponibles pour dépanner et mon horaire d’étudiante-à-temps-plein-à-distance qui peut être modulable, notre plan B est simple.

Par contre, je n’ose pas imaginer l’ampleur du casse-tête pour les nombreuses familles qui n’ont pas de plan B (ou qui sont rendues au plan Z). La situation est d’autant plus complexe pour les parents qui ont déjà écoulé leur banque de journées de congé/maladie/motif personnel au travail, dont l’entourage n’est pas disponible pour garder, qui n’ont pas la possibilité de moduler leurs heures de travail et qui n’ont pas d’options.

Je ne peux (et ne veux) pas en vouloir à ces éducatrices qui s’investissent autant jour après jour auprès de nos enfants. Je comprends et supporte le combat qu’elles mènent. Leur travail est exigeant et essentiel. Il est normal de demander des conditions de travail justes et un salaire approprié. Je supporte leurs revendications, malgré les impacts sur l’organisation de mon quotidien.

Je sais pertinemment qu’une grève n’est jamais une option facile ni amusante : ni pour les travailleurs qui font la grève ni pour les personnes qui en subissent les contrecoups. Il ne reste plus qu’à attendre que le conflit se règle et d’espérer que ça se fasse rapidement.

De votre côté, la situation vous affecte de quelle façon ?

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