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Cet accouchement monstrueux qui n’est pas le mien
Crédit: Andrea Piacquadio/Pexels

Notre petit bébé s’est pointé le bout du nez dans notre vie sans avertissement. Ce n’était pas le moment idéal dans ma vie professionnelle (je quittais mon emploi pour en commencer un autre qui était un contrat de remplacement de congé de maternité HA!), mais c’était le bon moment dans notre vie de couple… et surtout, c’était son moment parfait pour lui!

La grossesse s’est merveilleusement bien passée, aucun symptôme, mon corps a accepté chaque défi présenté (comme un voyage de 3 semaines au Royaume-Uni) et petit bébé grandissait paisiblement dans mon ventre en me notifiant régulièrement de sa présence à petits coups de pieds et de foufounes.

41 semaines plus tard, petit bébé toujours aussi douillet dans mon ventre a dû être provoqué pour faire sa grande sortie. On m’a proposé un stripping que j’ai accepté volontairement et qui a enclenché un faux travail pendant 48 heures (quand j’appelais la salle d’accouchement, l’infirmière me reconnaissait). Ensuite, ils ont procédé à un ramollissement du col qui a (ENFIN!) provoqué de vraies contractions. Le lendemain matin je me rendais à l’hôpital souffrante, mais pimpante à l’idée de finalement rencontrer mon (pas si petit) bébé.

À mon arrivée à l’hôpital, on m’annonce que je suis dilatée à 7cm, YÉ! On m’installe dans une salle d’accouchement, on me prépare pour la péridurale, jusque là, tout va bien, on file le parfait bonheur et on attend impatiemment que notre bébé soit prêt à sortir.

À l’heure du lunch, je suggère à mon conjoint qu’il prenne quelques minutes pour aller dîner alors que j’en profiterai pour me reposer un peu. Deux minutes après son départ et qu’il m’ait lancé à la blague: « s’il y a quoi que soit, tu m’appelles! », le moniteur du coeur du bébé se met à faire des siennes, le coeur ne bat pas normalement. Je contacte immédiatement le poste des infirmières en hurlant « le coeur de mon bébé est en détresse! » Rapidement, mon infirmière arrive et tente de replacer le moniteur pour bien capter le coeur du bébé. Après quelques essais non fructueux, elle décide de faire un examen et c’est à ce moment que tout basculera.

Elle appelle au poste des infirmières en disant qu’elle a besoin de l’omnipraticien de l’étage STAT. En quelques secondes, la médecin arrive en courant à ma chambre et l’infirmière lui dit simplement, « je pense qu’on a un cordon. » Elle enfile ses gants et fait rapidement un examen à son tour. Elle confirme le diagnostic de l’infirmière et lance un CODE LILAS dans l’hôpital. En moins de 10 secondes, il y avait 5-6 infirmières qui s’affairaient dans ma chambre à me débrancher de toutes les machines et à me préparer pour ce que je redoutais… une urgente césarienne d’urgence. C’est à ce moment que la médecin m’a trop calmement dit : « à partir de maintenant, les choses vont bouger vite », elle a sauté dans mon lit et nous partions à la course dans les corridors d’hôpital vers la salle d’opération où trois médecins gantés, les mains dans les airs m’attendaient pour sauver mon bébé.

La situation était si urgente que je n’ai pas eu la chance de voir mon conjoint avant d’être endormie parce que la vie de mon bébé en dépendait. On a sauvé mon petit garçon, qui n’a semblé n’avoir aucun traumatisme de tout cet événement. Mon conjoint a été le premier à le tenir contre lui et profiter de ses premiers moments alors que je me réveillais tranquillement à la salle de réveil. Arrivée à ma chambre quelques heures plus tard, mon amoureux m’attendait avec notre bébé dans les bras. Il m’a présenté officiellement notre petit garçon en m’annonçant son nom (nous avions 3 options).

À quelques heures d’intervalle, j’ai vécu le plus grand vertige de ma vie et le plus grand bonheur.

À ce jour, je suis incapable de dire que j’ai accouché, je n’ai aucun autre souvenir de ce moment qu’une marque rouge sur mon bas-ventre. Mon conjoint non plus n’a rien vu.

À la blague, on se questionne à savoir s’il est vraiment le nôtre puisque personne ne l’a vu « sortir ». (Rassurez-vous, il est notre copie conforme, c’est définitivement le nôtre!)

 

Ce texte nous a été envoyé par une lectrice.

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