Chère journée de m****, il faut qu’on parle. Dernièrement, tu es venue me visiter à plusieurs reprises. Je pourrais aussi dire que tu m’es tombée dans la face, tel un cheveu sur la soupe, à de multiples occasions. Que se passe-t-il? Est-ce que j’avais des dettes de journées poches, genre l’équilibre astral de mes bonnes et mauvaises journées devait être réévalué? Bref, j’ai quelques remarques à transmettre.
Tout d’abord, j’aimerais clarifier un point. Lesdites journées de m**** ne sont pas obligées d’impliquer littéralement de la m****. Ce que je veux dire, c’est que ma journée va être poche si c’est la canicule et que je me rends compte que la petite piscine gonflable nous a quittés pour un autre monde, okay? Surtout, si les enfants sont tous déjà en maillot de bain et ont un urgent besoin se rafraîchir. Ce n’est PAS obligatoire d’ajouter une erreur de lait dans mon café glacé que j’ai bu beaucoup trop vite pour me rendre compte que c’était du lait de vache alors que je suis ULTRA intolérante au lactose. La piscine scrap, c’était suffisant, you know.
Ensuite, journée de m****, j’aimerais savoir si c’est vraiment obligatoire que tu viennes en « package deal ». On dirait que tu offres souvent un « 2 pour 1 ». Est-ce j’ai le choix d’accepter ou non cette « offre exceptionnelle à ne pas manquer »? Si non, est-ce c’est possible de les espacer un peu? Je sais pas, on jase là. On trouve un compromis, right! Une journée poche sur deux, jusqu’à concurrence de 2 par semaine, ça marche? C’est juste que quand tu as une journée de m****, c’est déjà pas facile. Ce n’est pas nécessaire de la faire suivre par une journée d’orage qui reporte le cours de natation. Ni par une autre qui implique un accident de iPad qui se solde par une vitre éclatée en mille morceaux. On se comprend? Tu me feel?
Enfin, je veux juste que tu saches que je comprends que ton travail est dur. T’es comme le bad guy des types de journées. En même temps, tu me permets souvent d’apprécier les journées meilleures. Souvent, après que tu aies traversé ma vie tel un chevreuil sur l’autoroute, j’apprécie plus sincèrement les journées douces qui te succèdent. Je te vois comme la petite « claque dans face » qui me ramène sur Terre, au moment présent, alors que j’étais aspirée subtilement par les tourbillons de la routine et du stress.
Ainsi, je conclurai sur ces mots : merci, mais pas trop souvent!
Avec du recul, arrivez-vous à apprécier ces journées plus moches où la malchance semble vous être tombée sur la tête?
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