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Retour doux à la garderie… même en temps de crise
Crédit: Unsplash

Quand j’ai reçu l’appel du CPE pour me dire que ma fille avait officiellement sa place, pour la deuxième phase de réintégration, j’ai dessiné des petits cœurs sur le calendrier, à sa date de retour. Mais je ne savais pas s’il s’agissait de petits cœurs de joie ou de peur qui dansaient dans la case de mon calendrier…

 

En ce temps de pandémie, les CPE et garderies ont dû faire un 180 degrés. Distanciation, désinfection, tenues de protection, délimitation… bien que j’aie toujours eu confiance en mon CPE, j’avais la crainte que mon enfant se sente déboussolée devant tous ces changements et règles strictes nouvellement établies. J’avais tout faux. Je ne peux que constater, une fois de plus, que les éducateurs et membres de la direction de mon CPE sont plus qu’extraordinaires.

 

Ces personnes, en décidant de se lancer dans le milieu de l’éducation à la petite enfance, n’auraient assurément jamais pensé devoir ajouter à leurs tâches de désinfecter des jouets après chaque utilisation, de laver des petites mains compulsivement, de ne pas trop s’approcher des enfants ou d’en séparer certains. Ils ne se doutaient sûrement pas non plus qu’un jour, ils allaient devoir s’armer d’une visière, d’un masque, de lunettes et d’un sarrau pour se protéger de leurs petits clients et pour exercer leur métier.

 

En moins de deux, les éducateurs se sont adaptés à une situation hors du commun, sont même allés au front au moment où la pandémie battait son plein, et ont continué à faire ce qu’ils font le mieux : aider les enfants à se développer, à s’épanouir et à s’amuser en toute sécurité.

 

Après une semaine de fréquentation à la garderie pour ma fille : malgré la Covid et ses contraintes, je vois que mon enfant revient tout aussi lumineuse et souriante, le soir, à la maison. Même si elle est dans sa période du « pourquoi », jamais elle ne m’a parlé des masques ou des périodes répétées de lavage de mains. Ce qu’elle retient, elle, ce sont les belles activités avec ses amis et les histoires qu’elle partage avec son éducatrice Audrey, qu’elle aime tant. Ses yeux d’enfant n’ont rien remarqué de nouveau. À sa garderie, on lui offre un environnement sain où elle y est heureuse, pandémie ou non.

 

Les CPE et garderies ont toujours été un service essentiel, mais j’ai parfois l’impression que le métier des éducateurs n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur. J’espère que la situation particulière que nous vivons amènera la société à davantage reconnaître l’importance de leur boulot dans la vie des familles québécoises. Non seulement ils veillent aux bons soins et à l’apprentissage des enfants, ils sont aussi une source de réconfort et de soutien pour les parents.

 

Mon CPE s’appelle La Grosse Maison. Et plus que jamais, je comprends le choix de ce nom. Ma fille y retrouve comme une deuxième famille où il y fait bon vivre, même quand des nuages noirs guettent tout autour. Merci aux CPE, aux garderies, aux directeurs et aux éducateurs.trices, plus particulièrement à ceux de La Grosse Maison, qui continuent de faire une différence pour nos petits ! Vous êtes essentiels.

 

Et vous le serez TOUJOURS… même après cette crise.

 

 

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