Vous est-il déjà arrivé de lire un livre à votre coco, le soir venu, et d’en modifier volontairement le contenu? J’ai retrouvé, dans d’anciennes boîtes qui me furent données, des livres d’enfants à la volée. Bibliothèques et libraires étant fermées; je me suis permis d’en sortir quelques-uns, un soir par-ci et par-là. Au gré de mes humeurs, par pure envie de nouveauté.
Je n’en ai pas toujours examiné le contenu, je l’admets. Superficielle maman; je me suis fiée à la couverture et l’épaisseur des livres. Qui choisit prend pire? Disons qu’il m’est arrivé d’avoir des lectures interrompues ou d’en réinventer la tournure.
On nous dit de ne pas déformer la vérité, de verbaliser les mots tel qu’ils sont écrits pour enrichir le vocabulaire. On nous martèle de lire contes et récits, tels qu’ils furent rédigés, pour cultiver l’imaginaire, sans cacher le laid, sans contourner le triste. Mais dans ma tête de mère, je n’arrive pas à m’empêcher de filtrer certains passages de livres que je juge aux antipodes de la réalité, à l’encontre des valeurs que je souhaite inculquer.
Le hic: mon fils commence à réaliser que je manque de constance, dans les mots choisis pour lire et relire un livre que je modifie. La mémoire est une faculté qui oublie! Le radar, lui, reste allumé.
Et puisqu’une image vaut mille mots, je vous partage quelques exemples de passages esquivés, à des fins purement ludiques. Mon but n’étant clairement pas de réduire l’intellect d’un rédacteur ou la qualité de son œuvre (c’est pour cette raison que les titres des livres ne sont pas mentionnés). Peut-être est-ce simplement une question d’âge du lecteur ou ma perspective de mère poule? Il n’en reste pas moins que certains contes enchantés me désenchantent.
Modifiez-vous aussi certains passages de livres quand vous faites la lecture à votre enfant?