Depuis la naissance de mes enfants, il y a toujours la même phrase qui revient : « Est-ce que TOI tu es confortable là-dedans? Oui? Et bien, tu continues comme ça! » C’est ce qu’une de mes amies répète toujours quand on se questionne sur ce qu’on fait dans notre rôle de parent. Je peux vous dire que je me suis souvent remise en question quand j’étais nouvellement maman! Il faut dire que mon envie d’avoir des enfants était apparue récemment, que je n’ai pas gardé d’enfants durant mon adolescence, que je n’ai pas non plus suivi de cours prénataux et que je n’ai pas ouvert le Mieux Vivre très souvent avant la naissance. Lors de l’arrivée de mon premier enfant, j’ai donc plongé dans le grand bain avec le peu de bagage que j’avais, le support de mon entourage et mon instinct.
C’est lorsque ma fille a eu six mois que mes questionnements ont pris plus de place. Elle ne tenait pas son biberon et ne s’endormait pas seule. Elle ne dormait pas à la même heure que les autres enfants de son âge et avait besoin de nos bras pour s’endormir. De plus, elle ne voulait pas s’endormir ailleurs qu’à la maison. Et plus on se compare, plus on se questionne.
J’ai finalement compris. En fait, elle ne tenait pas son biberon parce qu’on le faisait pour elle. Elle ne s’endormait pas seule, car nous la bercions jusqu’à ce qu’elle dorme et la gardions sur nous un bon moment avant de la déposer dans son lit. Elle ne dormait pas ailleurs, car nous la gardions toujours avec nous et ne la faisons pas garder pour la nuit. Mais je ne laisserai personne dire que nous faisions de notre fille une enfant « gâtée pourrie »; nous faisions des choix qui nous tenaient à coeur. Et c’est encore le cas aujourd’hui.
Je n’ai aucune gêne de dire que je berce encore ma fille de 18 mois quand elle boit son lait pour sa sieste et le dodo. Il lui arrive même encore parfois de laisser tomber le biberon pour qu’on lui donne. Est-ce que je suis confortable dans cette situation? Oui et elle aussi. Elle a même sa petite routine : prendre sa doudou et son toutou, courir jusque dans sa chambre, prendre le coussin qui est sur la chaise berçante, me le donner une fois que je me suis assisse pour qu’elle puisse appuyer sa tête quand elle va prendre son lait. Nous sommes bien, je me compte chanceuse d’avoir encore ce genre de moment avec elle malgré sa découverte de l’indépendance et l’arrivée de sa petite sœur. Je compte continuer de cette façon jusqu’à ce qu’elle ne le veuille plus.
En tant que parents, nous prenons des décisions différentes des autres, des décisions qui ne plaisent pas nécessairement à tout le monde. Il est important de mettre son pied à terre et de se faire confiance. Nous avons le droit de garder certains rituels auxquels nous tenons et de façonner le quotidien de notre famille comme nous le voulons. Nous sommes les mieux placés pour prendre les décisions de notre famille et savoir ce qui est le mieux pour nous et nos enfants. Est-ce que vous êtes confortable dans ce choix? Oui? Continuez ainsi votre bon travail de parent!
NDLR: Les parents sont les mieux placés pour savoir ce qui est bon pour eux et leurs enfants. Évidemment, ce texte s’adresse aux parents qui ont à coeur le bien-être de leurs enfants; en aucun cas il ne devrait être interprété comme une incitation à la maltraitance ou à la négligence. Pour les parents qui font de leur mieux, il est plutôt une invitation à se faire confiance.
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