Propriétaires d’entreprises, vous êtes courageux! Pensez-y, vous avez mis tellement de cœur pour faire de votre passion un gagne-pain. Vous avez traité votre commerce comme on traite un enfant; avec patience et bienveillance. Puis, récemment, pour la santé de votre famille et de votre clientèle, vous avez dû fermer vos portes.
Tous les jours, de nouvelles inquiétudes pop-up dans votre esprit en même temps que les dates de versement des prochaines prestations d’urgence. Une nouvelle gestion qui s’ajoute à vos soucis habituels.
Je pense à toi, l’esthéticienne qui nous en met toujours plein la vue avec ses nouveautés. Des nouveautés qui ne peuvent rejoindre leur clientèle habituelle en ce moment.
Je pense à toi, le jeune propriétaire de gym qui fait son entraînement seul dans son aménagement flambant neuf.
Je pense à toi, la coiffeuse qui s’inquiète des teintures de pharmacie qui vont donner la claque aux chevelures dont tu prends grand soin depuis longtemps.
Je pense à toi, la massothérapeute qui commençait tout juste à rentabiliser sa nouvelle clinique avant de devoir annuler tous ses prochains rendez-vous.
Je pense à toi, la fleuriste qui, si elle pouvait, utiliserait son art pour faire des créations ensoleillées afin d’égayer nos journées.
Dans les jours plus gris, gardez en tête que dans le coeur de la population, vous êtes plus qu’essentiels. Vous nous permettez d’alléger notre quotidien avec vos soins attentionnés. La pause qu’un parent s’offre en allant chez vous vaut littéralement de l’or.
Vous tous, les passionnés classés « non essentiels » pendant une crise sanitaire, vous êtes des battants! Vous devez tourner en rond comme des lions en cage dans vos commerces vides. Pour ajouter à votre impatience, vos minis deviennent probablement incontrôlables.
Ces enfants-là qui sont aux premières loges de ce show classé suspense qu’on appelle COVID-19. Sans vraiment en comprendre le sens, ils en comprennent le feeling. J’imagine que « mes enfants deviennent fous! » et « de quoi sera fait demain? » sont des pensées qui doivent peser lourd à l’heure d’aller se coucher.
J’espère sincèrement que la situation reviendra à la normale rapidement. Parce qu’on ne veut pas vous perdre; le Québec ne serait pas le même sans vos commerces locaux qui nous font tant de bien. Autant que possible, essayez de vous reposer malgré tout, parce que comme disait ma grand-mère qui était une femme de tête : « Quand c’est le temps de vous reposer, reposez-vous parce que quand ce sera le temps de travailler, vous travaillerez. »
Faites-vous partie de ces entrepreneur.e.s dont le commerce est présentement considéré « non essentiel »?