Comme plusieurs de nos lectrices, je suis encabanée avec de jeunes enfants. Ici, on parle de 8 ans, 6 ans et 8 mois. J’ai décidé que ça ne serait pas deux semaines de télévision et de grignotage continu. Je ne veux pas non plus passer mes journées à regarder le décompte des personnes atteintes augmenter en live alors… On fait quoi?
Depuis 5 jours, je me suis donc attaquée, avec mes cocos, aux projets du type « un jour on va le faire ». Pour commencer, on a sablé, teint et vernis deux vieilles commodes; grande fierté pour ma grande. On a aussi ouvert tous les jeux de société encore emballés, ceux dont on allait un jour apprendre les règles. On a découvert les ensembles bricolage offerts aux derniers anniversaires et on est aussi retournés voir nos projets sauvegardés sur Pinterest, ceux qu’on allait également faire « un jour ». La vérité, c’est qu’on a beaucoup de plaisir pour très PEU DE FRAIS depuis 5 jours et on partage de magnifiques moments. Tout ça m’évoque aussi curieusement mes souvenirs d’enfance…
Notre nouveau quotidien entraîne des questionnements sur nos week-ends habituels, ceux d’avant. Je réalise qu’on enchaîne souvent les sorties du genre Café Céramique, cinéma ou musée en cherchant à divertir les enfants et que beaucoup d’argent y passe. Le tout entrecoupé des courses folles en famille et des cours de piscine ou gym.
Le samedi matin, on se demande: « où va-t-on aujourd’hui? » et c’est rare qu’on profite simplement d’être ensemble, réellement ensemble, à la maison.
Mes petits projets depuis 5 jours me rappellent également mes fins de semaine comme enfant. Quand j’étais petite, on ne faisait pas de sorties tous les samedis et les week-ends ne coûtaient pas 100 $ d’activités. Je me souviens que mes parents entretenaient la maison, le terrain et moi, je jouais dehors simplement. Lorsque je m’ennuyais, je finissais généralement par inventer un jeu dans la maison. Depuis 5 jours, à part pour l’épicerie, je n’ai pas utilisé mes cartes bancaires.
Je ne dis pas que je suis contente qu’on soit confinés à la maison, mais cela dit, si ça peut nous permettre de revoir notre horaire et de revenir aux activités simples et peu coûteuses, je suis preneuse. J’ai envie de me replonger dans les casse-têtes qu’on fait sur quelques jours, la pâte à sel, les cartes maison à envoyer et les jeux de dés. Depuis quelques jours, je m’amuse à apprendre aux enfants les petits jeux que j’aimais tant, enfant.
Je suis consciente que ce congé forcé peut être plus anxiogène pour certains parents qui se retrouvent sans salaire. Ce n’est pas mon cas, par chance, et je nous souhaite tous un retour à la normale d’ici peu. Cela dit, je crois que je vais laisser cet épisode teinter nos activités post-virus. Plus de simplicité, plus de créativité.
Comment occupez-vous vos journées et celles des petits? Je suis curieuse de connaître vos idées.