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Une nouvelle étude pointe à nouveau du doigt le temps passé sur les écrans
Crédit: Kelly Sikkema/Unsplash

Un article lu sur La Presse dévoile les résultats d’une nouvelle étude réalisée par le journal médical JAMA Pediatrics (disponible ici, en anglais) sur les impacts des écrans. Des recherches en imagerie à résonance magnétique (IRM) fonctionnelle ont révélé que la structure du cerveau des enfants est affectée par la consommation d’écrans et que certaines zones étaient plus touchées que d’autres.

C’est le cas notamment des zones responsables du langage, de la lecture et de l’écriture. Les résultats ont montré que les enfants qui consacrent plus de temps à un écran ont des structures de substance blanche (qui aide notamment au déplacement des influx nerveux) moins efficaces. L’étude a suivi 47 enfants (27 filles et 20 garçons) âgés de 3 à 5 ans, et leurs parents. Des tests cognitifs et des examens par IRM ont été effectués périodiquement avec les enfants. De leur côté, les parents devaient remplir des questionnaires permettant de mesurer le temps que leurs enfants ont passé devant un écran.

Les chercheurs ont observé que plus l’enfant passait de temps devant un écran, plus il présentait des retards et faiblesses quant à l’expression orale du langage, la capacité à nommer rapidement des objets et les apprentissages émergents de lecture et d’écriture.

Le docteur Olivier Jamoulle, du CHU Sainte-Justine, a commenté l’étude en avertissant que même si les résultats semblent probants, aucun lien causal ne peut être clairement démontré entre le temps passé sur un écran et la modification à la structure du cerveau. Même si les deux phénomènes (le temps passé sur l’écran et le développement de la structure du cerveau) semblent évoluer en parallèle, aucune preuve ne démontre hors de tout doute que l’un a un impact sur l’autre.

Ceci étant dit, plus l’enfant utilise l’écran, moins il a le temps pour d’autres formes d’apprentissages, ce qui peut ultimement moins stimuler certaines zones importantes du cerveau dans une période où l’enfant est en plein développement.

Au final, c’est un peu une question de gros bon sens. Les écrans ne sont pas le démon, mais comme toute chose, ils doivent être consommés avec modération.

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