J’utilise des couches lavables et c’est vraiment moins terrible que vous croyez

Le mouvement Zéro Déchet prend de plus en plus d’ampleur et la disponibilité des produits ne cesse d’augmenter afin de nous aider à faire ce virage vert. Comme dans tout changement ou arrivée d’une nouveauté, il y a de la résistance et certaines personnes se positionnent contre l’idée qui vient d’émerger.De mon côté, j’aime bien le changement. Je crois d’ailleurs fortement que si chacun d’entre nous changeait une de ses habitudes de consommation, la Terre se porterait mieux (même si je suis loin d’être une scientifique). 

Tout ça pour dire que lorsque je suis tombée enceinte, je me suis questionnée à savoir quelles étaient les actions que je pouvais entreprendre afin de permettre à mon enfant de grandir dans un monde pas trop amoché. Pour moi, ç’a été comme une évidence: j’ai annoncé à mon chum que nous allions utiliser des couches lavables. Mes arguments étaient prêts et bien organisés. Heureusement pour moi, je n’ai pas eu besoin de le convaincre; il était d’accord et avait la même opinion que moi.

Je sais que tout le monde n’est pas aussi ouvert à essayer les fameuses couches lavables. Si vous avez envie de les utiliser, mais que vous rencontrer de la résistance, j’ai préparé quelques contre arguments que vous pourrez utiliser pour convaincre votre conjoint ou votre belle-mère ou encore pour défendre votre idée devant votre beau-frère qui ne croit pas au réchauffement climatique. 

Ce sont aussi des arguments qui peuvent servir à votre propre information, si vous n’êtes pas certain.e de vouloir vous lancer.

« Wouaaacheeee tu laves du caca dans la même laveuse que ton linge! »

Première chose, désolée d’être celle qui doit l’annoncer, mais un bébé, ça vomit, ça fait pipi et caca. Il va arriver plus d’une fois dans sa vie un moment où son joli pyjama fleuri sera taché d’un liquide de source parfois inconnue. Et au prix que se vend ce petit 10 centimètres de tissu, on ne va quand même pas le brûler chaque fois que ça arrive, n’est-ce pas?

Et oui, tout comme les couches lavables, on lave les pyjamas sales dans la laveuse. La même que pour les autres vêtements.

« Ça va puer! »

Du caca, ça pue! Que ce soit dans une couche jetable, lavable, mangeable (lol) ou dans la toilette, ça pue! Après ça, c’est ce qu’on fait avec qui va déterminer si ça sent dans la maison ou pas. Personnellement, ça ne pue pas chez moi.

Évidemment, lorsque j’ouvre le sac de couches sales, je retrouve la même odeur désagréable que lorsque j’ouvre ma « poubelle » à couches jetables; ni plus, ni moins.

« Ça demande beaucoup de travail et de temps… »

C’est sûr que je dois laver mes couches 1 à 2 fois par semaine. Le temps que je consacre au lavage? J’estime environ 5 secondes par brassées; le temps de mettre le savon et peser sur start!  Bien sûr, je dois par la suite monter mes couches. Je m’installe confortablement devant ma télévision et je les prépare pendant un gros maximum de 7 minutes.

« Ça coûte cher! »

C’est certain que sur le coup, c’est un 275$, mais après c’est fini; pas d’autres dépenses. Et on peut les réutiliser pour les enfants suivants. Donc, on se fait un calcul rapide?

5 couches par jour (c’est beaucoup plus que ça en moyenne, mais on y va avec ça) durant 2 ans et demi (si on est chanceux) donc:  912 jours x 5 couches = 4560 couches. Une boîte de couches jetables de marque maison est 35,99$ pour 198, on arrive donc à un total de 829$ pour les 2 ans et demi d’utilisation.

En comparatif: 20 couches lavables de confection chinoise coûtent en moyenne 275$. Disons que ça coûte 150$ supplémentaires de savon et d’électricité (c’est un peu exagéré, mais quand même).

Donc: un total de 425$ et la possibilité de réduire ce montant dans plusieurs villes qui offrent des subventions allant de 75 à 200$ pour l’achat de couches lavables.

Je crois que tout est dit. 🤷🏻‍♀️

(Je ne calcule pas les frais d’accessoires comme la « poubelle » à couches lavables et les sacs pour les couches sales.)

Petit aveu ici: il est vrai qu’on peut rapidement se laisser entraîner dans la folie des dépenses, car il y a tellement de belles couches lavables sur le marché, mais avec un peu de retenue, on s’en sort à très bon compte et c’est tellement un grand pas pour l’environnement.