Personne ne m’a avisée que devenir maman rimait avec 25% de sommeil perdu. Moi qui adore dormir et qui considère la sieste comme un hobby. Personne ne m’a prévenue que l’inquiétude des 9 mois de grossesse n’était qu’un aperçu du restant de ma vie de maman. Moi qui croyais ne pas devenir une maman poule. Personne ne m’a dit que chaque repas allait devenir un combat. Moi qui me réjouis à l’idée d’un repas en famille ou entre amis…
Quel choc d’élever des enfants pour qui dormir est une perte de temps, qui ont déjà un goût de l’aventure très prononcé et pour qui rester à table plus de 10 minutes est une mission impossible. Que faire? Eh bien… on fait ce qu’on peut! (Un recueil de textes à ce sujet vient d’ailleurs d’être publié.) Aucun manuel d’instruction ne nous a été fourni à la sortie de l’hôpital, on fait donc ce qu’on peut pour être le meilleur parent. La parentalité, c’est clairement de l’essai-erreur. On espère simplement que nos essais n’aboutissent pas tous en erreurs.
Je dis souvent « non » aux écrans, mais je vis avec les crises. J’ai le « oui » facile pour des collations à toutes heures, mais le souper assis à table en famille est non négociable. Je n’adopte pas la méthode du 5-10-15, mais j’accepte de me réveiller plusieurs fois par nuit. Je n’applique pas une routine du dodo stricte, mais je ne déroge que très rarement à la sieste de l’après-midi. Je perds patience, j’envoie les enfants en réflexion et je crie par moment, mais je leur dis que je les aime mille fois par jour. Chaque jour, je fais mes choix de maman; je choisis mes batailles. Chaque enfant est différent, chaque parent a sa réalité. Des parents parfaits, ça n’existe pas. Alors, pas de jugement!
Peu importe les méthodes que nous utilisons pour élever et faire grandir nos enfants, l’important, c’est l’amour que nous leur donnons, le temps que nous leur consacrons et l’attention que nous leur portons. Ils finiront tous par entrer à l’école et devenir de petites personnes à part entière. Le magnifique documentaire de Thomas Balmès, Bébés, m’a fait comprendre que peu importe l’environnement dans lequel j’élève mes enfants (du moment, bien sûr, qu’il y a de l’amour et de la tendresse), ils se développeront tous selon les mêmes étapes: à moins d’événements ou de conditions hors de notre contrôle, tous les bébés finissent par ramper, se déplacer à quatre pattes, marcher et parler.
Alors, s’il vous plaît, entre parents, soyons unis, et au lieu de juger. Ayons de la compassion et de l’empathie, car à la fin de la journée, on fait tous ce qu’on peut! Et ne vous mettez pas trop de pression, car des parents parfaits, ça n’existe pas, on fait simplement tous ce qu’on peut.