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Le syndrome du nid ou quand la maison doit être parfaite pour bébé
Crédit: Jeshoots/Unsplash

J’ai toujours été très obsessive sur la propreté et le rangement. Je me rappelle que dès mon plus jeune âge, je m’amusais à laver et à ranger la maison. Lorsque je recevais un cadeau, jeter l’emballage était probablement la première chose que je faisais.

Cette obsession m’a bien sûr suivie à l’âge adulte. Tous mes proches connaissent ma manie de balayer mes planchers plusieurs fois par jour. Par contre, je déteste laver et ranger mes garde-robes et mes armoires. C’est un véritable calvaire pour moi.

Ou du moins, ça l’était jusqu’à ce que je devienne enceinte pour la première fois. Vers ma vingt-cinquième semaine de grossesse, j’ai été prise d’un fulgurant besoin de laver tous les recoins de mon appartement. Je dis bien TOUS les recoins.

En discutant de ma nouvelle passion autour de moi, j’ai appris que je souffrais d’un mal commun à plusieurs femmes enceintes: le syndrome du nid. Ce « syndrome » pousse la femme enceinte à préparer le nid pour qu’il soit parfait pour l’arrivée du bébé. Certaines femmes en sont atteintes plus fortement, ce qui est mon cas.

C’est donc ainsi que je me suis retrouvée, à 37 semaines de grossesse, juchée sur une chaise à frotter mes armoires de cuisine de fond en comble. Mon mari n’étant pas très en accord avec mon nouveau passe-temps, je m’y adonnais lorsque j’étais seule à la maison. Je contemplais chaque armoire et garde-robe récurée avec un énorme sentiment de satisfaction.

Mon appartement était donc étincelant à l’arrivée de notre fille. Puisqu’elle avait finalement un syndrome génétique, qu’elle pleurait constamment et qu’elle ne dormait jamais, la propreté de notre nid n’a pas fait une grande différence dans nos vies. Mais, au moins, le ménage du printemps était fait.

Le même scénario s’est reproduit lors de ma seconde et de ma troisième grossesse. Nous avions désormais notre maison, donc la surface à laver était plus grande. J’ai alors fait appel à ma mère et à une amie de la famille pour m’aider à « préparer le nid ». Mes fils ont donc aussi eu droit à un nid impeccable à leur arrivée dans notre famille.

Le problème est qu’entre mes grossesses, cette envie de laver mes armoires et mes garde-robes disparait complètement. J’ai accouché de mon dernier bébé il y a 17 mois et c’est avec découragement que je constate le bordel et la poussière qui s’accumule depuis.

Il n’y aura pas d’autres bébés, donc probablement pas d’autres élans de me lancer dans mon ménage du printemps avec autant de joie qu’un enfant à Disneyland. Je devrai donc, très bientôt, prendre mon courage à deux mains et laver une armoire à la fois.

Avez-vous connu le syndrome du nid lors de vos grossesses?

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