Je ne peux pas rester muette sur cette nouvelle relayée par Radio-Canada…
Une famille de la Montérégie a vu une partie de son univers s’effondrer le 10 janvier, alors que le CPE que leur fils autiste fréquentait depuis deux ans a simplement décidé de l’expulser parce qu’il « coûte trop cher. » Et ce, sans préavis pour la famille. L’enfant fréquente le CPE depuis l’âge de 18 mois et a fait des énormes progrès dans son développement social depuis son intégration. Tout allait bien. Jusqu’à un changement de direction du CPE.
À ce moment, les parents de Mickael se font dire que leur fils « coûte trop cher. Il prend le budget des autres. » Une demande de subvention de 35 000 $ est placée auprès du ministère de la Famille qui est finalement accordée… le lendemain de l’expulsion du petit. Le CPE ne fait pourtant pas de retour sur leur décision et maintient l’expulsion de Mickael.
L’expulsion aurait été maintenue parce que le CPE manque de personnel qualifié pour bien encadrer le développement de Mickael. Mais la seule solution trouvée, c’est d’expulser un enfant pour qui la routine et le sentiment d’attachement doivent être extrêmement importants… vraiment? On dirait que je comprends zéro la logique, surtout quand une subvention vient TOUT JUSTE d’être accordée.
Ça me fâche beaucoup, cette situation, parce que le manque de personnel qualifié ne devrait pas être une excuse. Des formations sont offertes pour les éducatrices qui veulent travailler auprès des enfants autistes, les ressources peuvent être réorganisées, la subvention peut être mieux mise à profit… Je comprends que le milieu des CPE peut être essoufflé, que le gouvernement pourrait vraiment en faire plus, mais la solution ne devrait jamais être l’expulsion d’un enfant.
J’ai une petite sœur dysphasique et mes parents ont dû parler très, très fort pour qu’elle puisse avoir accès à certaines ressources. Encore aujourd’hui, elle tombe dans des craques gouvernementales sur différents aspects, et passé 18 ans, oubliez ça, les ressources au public… C’est pas correct en tant que société d’exclure des personnes en situation de handicap (qu’il soit physique, mental ou cognitif). C’est pas correct de laisser des parents seuls, de les mettre dans une situation où ils doivent (encore) expliquer à leur enfant pourquoi elle ou il ne peut pas avoir accès à tel service ou tel parc ou telle garderie ou telle activité…