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Ma solitude du samedi soir
Crédit: Austin Guevara/ Pexels

Je suis pigiste dans l’univers médiatique. Ceci entrainant sûrement cela, je suis aussi une fille au large cercle social. Qui ne dédaigne pas, de temps en temps, les événements mondains ou les soirs de première (même si ceux-ci doivent être alternés avec des journées full-nature-bord-de-l’eau pour équilibrer!).

Je suis aussi une maman, à temps complet, même si je ne passe que la moitié de ce temps en compagnie de mes héritiers.

Ah oui, et je suis aussi une pseudo-athlète-amateure qui s’adonne à la course à pied.

Tout cela résulte à une perception : Mélanie est hyper occupée et sollicitée!

Sauf que…..

Sauf que, entre ces rencontres amicales et professionnelles se glissent des moments de grande solitude que très peu soupçonnent. Particulièrement les soirs de week-end où les enfants sont absents, que la majorité est avec sa famille et/ou son amoureux.se. Que chacun vogue entre des obligations familiales et des soirées relax dans la cour en petit cocon.

Et que la Maman-solo-sans-amoureux se sent bien esseulée.

Bien sûr, je vous l’accorde : ces moments de solitude sont parfois bienfaiteurs. Et je les ai apprivoisés. Je n’ai pas peur d’être seule. Je n’ai juste pas nécessairement ENVIE d’être seule.

Qu’on se rassure : je ne reste pas en boule, couchée sur le canapé, à pleurer en mangeant de la Häagen-Dazs à même le pot. Je m’occupe. Je bouge. Je dors. Je fais de la zoothérapie (insérer ici le cliché de la célibataire qui vit chez son chat!).

Mais, au fond, j’aurais bien envie que quelqu’un pense à moi.

Je sais que je pourrais appeler des gens. Mais parfois, on a envie que ces gens pensent à nous. Non pas que je sois le centre de l’univers et qu’on me doive quelque chose, ne vous méprenez pas, mais ce serait doux de savoir que quelqu’un pense à moi et se dise « Tiens, elle est probablement seule, pourquoi ne l’inviterions-nous pas? »

Parce que non, je ne ferai fort probablement pas le premier pas. Parce que je ne veux pas m’imposer. Parce que je respecte le fait que vous ayez envie d’être « entre vous ».

J’ai d’ailleurs beaucoup hésité avant d’écrire ce texte, car je ne voudrais jamais – Ô grand jamais! – qu’on me prenne en pitié et qu’on se sente « obligés » de me divertir. Ce serait ma mort.

C’est plutôt seulement un clin d’œil aux autres esseulé.e.s de famille à temps partiel qui partagent probablement cette réalité. Qui ont extrêmement hâte aux week-ends…tout en le redoutant un p’tit peu. #MixedFeelings

En même temps, j’ai une pensée encore plus grande pour les gens qui sont seuls. Réellement. Tout le temps. Et qui ont peut-être aussi l’air d’avoir une vie bien remplie, mais qui se sentent possiblement bien isolés quand les heures de boulot sont écoulées.

Je ne vous ferai pas de grande morale. On est quand même samedi soir et j’ai un pot de crème glacée qui m’attend… mais peut-être juste, parfois, se demander si quelqu’un autour est seul. Même s’il n’en a pas l’air.

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