Chez TPL Moms, on est très sensibles aux multiples réalités des parents. On ne vit clairement pas tous.tes les mêmes défis et c’est pour ça qu’on essaie d’être le plus ouvertes possible sur nos expériences afin de laisser place aux discussions et aux beaux échanges.
On parle souvent du TDAH, que ce soit parce que certaines d’entre nous ont reçu un diagnostic ou parce que c’est le cas pour certains enfants de notre entourage. On sait que ce n’est pas facile… On sait qu’être parent, c’est épuisant et on peut s’imaginer comment ça peut l’être davantage avec un.e coco.tte qui a un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. On se doute que la culpabilité et la pression embarquent rapidement…
La chercheure Nancie Rouleau, de l’Université Laval s’est penchée davantage sur la question et ses premiers résultats, parus sur La Presse, démontrent que les parents d’enfants présentant un TDAH sont plus durs envers eux-mêmes, plus exigeants… C’est suite à la compilation des résultats d’un questionnaire rempli par plus de 600 parents d’enfants de 8 à 11 ans présentant ou non un TDAH que la chercheure et son équipe ont pu arriver à cette première constatation. Les parents d’enfants TDAH ont généralement l’auto-critique plus rapide et conjuguée avec le jugement présent dans les médias et chez les pairs, cela peut vite devenir épuisant pour eux…
La recherche a aussi permis de voir que les parents qui pratiquent le yoga régulièrement et de manière soutenue (au moins 1 fois semaine pendant 4 mois) ont une attitude plus clémente envers eux-mêmes, ce qui peut éventuellement aider à diminuer le niveau de stress parental ressenti. Ce sont les bienfaits au niveau de la pleine conscience (être dans le moment présent et conscient de ses émotions et sensations physiques) et de la connexion corps-esprit qui semblent aider à diminuer le discours culpabilisant que les parents d’enfants TDAH s’adressent à eux-mêmes.
La recherche est toujours en cours, mais les premiers résultats sont intéressants. En plus de mettre en lumière une réalité dont on ne parle pas souvent (la culpabilité et l’exigence que vivent les parents d’enfants TDAH), l’équipe derrière la recherche souhaite mettre en place un programme d’intervention basé sur les pratiques contemplatives (donc amenant à la pleine conscience) comme la méditation, le yoga et le tai chi.
Bravo à l’équipe de recherche de se pencher sur un sujet aussi important!