La maternité apporte son lot de nouveautés, de questionnements, de moments de fatigue et de fierté sans limites. Pour partager tout ça sans déranger tout le monde, mes amies mamans et moi avons nos conversations virtuelles de petites mères.
C’est le moyen de communication idéal quand on a des bébés aux âges rapprochés, mais qu’on n’habite pas la porte d’à côté. On y partage des photos de nos petits trésors, leurs accomplissements, leurs exploits et nos petites trouvailles de mères. Ça fait tellement plaisir de voir les sourires des enfants de femmes que j’aime et ce partage de petites joies nous fait beaucoup de bien.
Par contre, je trouve que nos conversations manquent étrangement de quelque chose.
J’en ai eu des mauvaises journées durant mon congé de maternité, alors je sais que c’est sûrement la même chose de leur côté. On n’en parle pas trop, comme si on avait peur de déranger ou comme si on avait honte de ne pas toujours être une super maman infaillible. Pourtant, ça nous ferait tellement de bien d’en parler et celles qui sont dans le même bateau sont pas mal les mieux placées pour comprendre nos moins belles émotions.
On a toutes déjà soupiré trop fort, haussé le ton, fondu en larmes et été tachées de diarrhée qui semble avoir la capacité de se faufiler partout. Pas besoin de le cacher, je le sais. Et le fait de ne pas le dire nous fait juste soupirer encore plus fort et nous ajoute une autre pression inutile. On peut jaser, mais on peut aussi se confier nos angoisses entre deux photos de notre huitième petite merveille du monde.
Belle maman, sache que je suis là pour partager tes joies et tes peines. On peut se dire les vraies affaires, ça fait du bien.