Devenir mère m’a donné confiance en moi. Je trouve que je suis une bonne maman. J’éduque ma fille avec toute la bienveillance du monde. Je suis prête à lui donner une grande partie de mon être pour son bien-être.
Mais je ne suis pas parfaite (évidemment, devrais-je me dire). Puis, chaque fois que je montre mon imperfection, ça me fait un peu chier. Je le sais, c’est niaiseux, mais c’est comme ça.
Après une situation du genre, je regarde ce qui m’a fait dévier de ma ligne de pensée habituelle. Je finis par me pardonner, puis tout est beau ensuite. Mais, sur le coup, après avoir fait preuve d’une « flagrante » imperfection (selon les standards élevés que je m’impose), je me trouve poche. Vraiment poche.
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D’ailleurs, j’écris ces mots alors que je suis dans la chaise berçante, à côté du lit de ma fille. Ma fille qui, ce soir, a besoin de plus de réconfort qu’à l’habitude pour s’endormir. Moi, ce soir, j’ai besoin de repos. Je suis fatiguée et j’ai faim. Donc je montre des signes d’irritabilité entremêlés de mes signes de bienveillance habituels.
Je l’avoue, j’ai un peu pogné les nerfs : je lui ai parlé de façon vraiment impatiente, ce qui, clairement, ne l’a pas aidée à s’endormir (surprise, surprise).
Maintenant que tout le monde a repris son calme (j’ai pris un petit deux minutes en dehors de la chambre pour respirer), je regarde ma fille couchée, qui me lance de temps à autre des regards pour vérifier que je n’ai pas quitté la pièce. Je la regarde en me disant que je me trouve poche de lui avoir parlé un peu sec. Je me dis que je ne suis pas à mon meilleur ce soir. Surtout, je me trouve poche de ne pas réussir, tout le temps.
Je prends le temps d’y penser (accompagner l’enfant au sommeil, ça donne beaucoup de temps pour réfléchir!) et je trouve que c’est quand même beaucoup de pression que nous sommes probablement plusieurs à nous mettre sur les épaules. Réussir tout le temps à être un parent bienveillant! Ouf! Je sais pertinemment que bien peu réaliste, comme objectif. Par contre, c’est dur de ne pas se le fixer parce qu’on veut le mieux pour nos gamins. Personne ne se dit « Je veux le mieux 90% du temps pour mes enfants. Le reste, c’est pas grave ». Non, c’est 100% un point c’est tout.
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Et pourtant! Je dois me rappeler (nous le devons tous) dans les petits moments plus difficiles, que les meilleurs modèles sont les modèles imparfaits. Quand notre enfant nous voit être imparfaits, il nous voit aussi montrer nos faiblesses, montrer la façon dont on répare nos erreurs et montrer que nous aussi, on est simplement humains et vulnérables. Ce qui est pas mal moins de pression pour des enfants que d’avoir des parents absolument parfaits (en apparence) et inébranlables.
Bref, tout ça pour te dire, maman bienveillante, papa bienveillant, que même si tu as toutes les bonnes intentions du monde, ça arrive d’être imparfait. C’est correct et tu n’es pas seul.e.
Acceptez-vous d’être un parent imparfait?