Dans la première partie, des mamans racontaient ce qui rend ardue leur conciliation travail-famille et leur temps de qualité avec leurs marmots. Dans cette seconde partie de confidences des collaboratrices de TPL Moms sur la culpabilité, on aborde nos attentes face à l’éducation, les problèmes de santé des enfants et de maman.
Face à ses propres attentes
« Des fois, je me sens coupable de ne pas être à la hauteur de mes propres attentes envers l’éducation ou l’accompagnement que j’aimerais offrir à mes enfants. Genre pas être assez capable de dire non aux sucreries, ou pas être capable de mettre clairement des limites, ou bien perdre patience et hausser le ton… Mais j’essaie vraiment d’être douce avec moi-même. On est en apprentissage. C’est un apprentissage, et la culture actuelle de l’intensif parenting nous aide pas à relativiser nos attentes… »
Les problèmes de santé et l’alimentation :
« Ma fille a eu un retard de croissance in utero dû à une insuffisance placentaire et je me sens coupable et responsable de ça sans bon sens. J’ai vraiment été body-shamed dans mon adolescence par ma famille et mon rapport au corps et à la prise de poids pendant la grossesse est vraiment difficile. J’étais toute petite à la fin de ma grossesse et j’étais fière de ne pas avoir pris tant de poids, alors que mon enfant était en train de mourir. Je ne me le pardonnerai jamais. Aussi, quand ma petite a commencé à manger, elle était hyper gloutonne et tout le monde dans ma famille disait que c’était parce qu’elle se “rattrapait”. Cette remarque était comme une morsure à chaque fois et je finissais en larmes dans les toilettes.
J’ai été vraiment malade pendant ma grossesse et j’ai fait une bronchite qui a duré des semaines. Ma petite fait beaucoup de bronchiolites et je suis sûre que c’est de ma faute. Bref, je dois vivre avec la culpabilité générale et l’impression de ne pas avoir été une bonne mère pour ma fille pendant que je la portais et la peur qu’elle l’ait ressenti et qu’on n’arrive pas à “bonder” plus tard à cause de ça. »
« Je me sens coupable de manger des trucs auxquels mon fils est allergique alors je me suis donné comme défi d’aller au resto pour manger des plats que je ne pourrais pas manger avec lui et finalement je me rends compte que c’est libérateur. »
« Le garde-manger a une porte en haut pour pouvoir mettre tout ce que je ne partage pas avec les garçons. Sinon, il ne m’en reste pas. Le pire c’est que c’était dans la planification lorsque j’ai dessiné la cuisine. »
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Santé mentale
« Ma pire culpabilité a été pendant ma déprime/dépression post-partum : je n’aimais pas ma vie à la maison avec mon bébé, je n’aimais pas la maternité, je la trouvais difficile, aliénante, et je regrettais ma vie d’avant. Et je sentais que je “devais” à mon enfant d’aimer ma vie avec elle : j’aurais dû aimer ma vie, puisqu’elle, merveilleuse petite merveille sans défense, l’animait de tous ses sourires et découvertes… Alors je me détestais de ne pas être capable de m’épanouir dans ma maternité. Thank god, c’est passé. J’ai appris la maternité (je ne sais pas d’où j’avais pris l’idée que ça aurait dû “aller de soi”), et j’ai appris à avoir confiance dans le lien qui me lie à mon enfant. »
Quel est votre rapport à la culpabilité depuis que vous êtes maman?