Pourquoi j’essaie toujours de répondre avec bienveillance aux questions qu’on me pose sur la maternité
Carolane StratisL’autre jour, je parlais avec un nouveau papa au travail (salut Luc) et il me remerciait de comment je l’avais préparé à l’arrivée de son petit bébé. Pas que j’essaie de me partir on the side des cours de parentalité, mais au fil des discussions qu’on avait au bureau à l’approche de la naissance de son premier enfant, j’ai essayé une technique que je tente de parfaire depuis des années qui s’appelle dans ma tête : Parler de la bonne façon aux nouveaux parents sans leur faire peur tout en leur faisant pas des accroires quand même (titre de travail 😉 ).
Donc, pour vous parler de ça, je voulais d’abord faire un état des lieux de comment j’en suis arrivée à ne plus vouloir faire peur aux nouveaux parents sans toutefois leur voiler la réalité qui vent avec le fait d’avoir un nouvel humain. Comme maman et, surtout, comme blogueuse, je me fais toujours dire que le pire arrivera; exemple, quand je parle que ma fille commence à me poser des questions sur la mort, on me dit qu’elle a sûrement un TSA. Quand je dis que mes enfants aiment telle affaire ou que je ne veux pas qu’on mange tel type de bouffe la semaine, on m’envoie au pilori de vouloir donner des troubles alimentaires à la chair de ma chair.
En vieillissant et en prenant de l’expérience comme maman, j’ai pris la décision il y a un ou deux ans d’envoyer balader ce genre de discours là parce que je pouvais le faire. J’ai un pouvoir entre les mains comme personne qui parle de parentalité et qui a un site internet qui parle de ça, de changer les mentalités et de normaliser des discours sains sur le fait de devenir parent.
Tsé, je me fais donner des leçons tout le temps et on « lecture » toujours ce que je fais et comment j’agis avec mes enfants. Dans mes mains, mon clavier me donne le droit de casser cette façon de parler aux futurs parents et puis encore, de ma bouche je peux décider d’y aller positivement au lieu de faire la morale ou de faire peur à des personnes qui nagent anyway dans l’inconnu.
Ma meilleure amie est enceinte et aux fils de nos conversations, j’ai décidé que j’allais lui donner des trucs juste si elle me le demande et qu’autrement, j’allais être un support au lieu d’un downer et que j’allais l’épauler au lieu de la conseiller tout le temps sur tout. Est-ce que ça va marcher tout le temps avec tout le monde ? Est-ce que je ne donnerai plus de conseils non sollicités ou que je n’exposerai plus jamais une réalité un peu plus poche ? Je ne pense pas, parce que je ne suis pas plus parfaite que ce que je promeus.
Au final, je suis juste une maman qui veut être là pour les autres, quand ça leur tente.