J’ai deux enfants, un petit gars et une petite fille. Ils ont deux ans d’écart. Donc en gros, quand mon fils avait un an et demi, je suis tombée enceinte de ma fille. Je ne sais pas si c’est le mommy brain, mais je me souviens mal de la crise de deux ans de mon fils. Pourtant, je regarde chaque jour mes souvenirs Facebook, au cas où j’aurais sorti quelques brides de ces moments difficiles à vivre.
Je vous entends déjà me dire que le terrible two n’existe pas, qu’il y a des façons positives de vivre ces affirmations de ma fille. Mais j’en peux plus. J’ai l’impression que je ne m’en sortirais jamais des crises à la garderie pour enlever ses bottes toutes seules ou des lancers du gobelet directement dans ma face, des morsures aux ami.e.s en passant par les crises parce que le pain est grillé sur des toasts. Je suis consciente que c’est une période charnière pour un enfant, pourtant, me semble que c’est vraiment plus intense pour ma fille que pour mon fils.
Je ne sais pas si c’est parce que la température est vraiment de la bouette cet hiver ou si ma fatigue vient du fait que je suis pognée dans le trafic, que les trottoirs non déneigés et glacés me font perdre le mince équilibre de ma vie ou si je suis un peu dramatique. Je ne sais pas non plus si c’est la poule ou l’œuf? Est-ce que c’est ma fille qui me fait la vie dure ou moi qui n’ai plus la patience d’attendre après elle pendant une heure chaque soir à la garderie pour ensuite courir pour aller chercher mon gars à l’école. Est-ce que c’est ça, sa personnalité ou elle va se poser un jour plus doux pour redevenir câlin et amour.
Surtout, est-ce que c’est juste une passe ou je vais voir le bout, un jour?
Toutes ces questions que j’ai, toute cette fatigue accumulée, je sais que ça va passer. Je sais surtout que j’aime ma petite et qu’un jour je vais oublier, mais d’ici là, à défaut de chialer sur mon mur Facebook ou de crier, je me cache ici pour en parler, me soulager et en rire un peu. Avec une toast froide prélancé dans la bouche.