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Conciliation travail-famille : quand bébé est malade et qu’on a peur pour notre place
Crédit: Jelleke-vanootegh/Unsplash
Ah! La garderie.

Les p’tits nez qui coulent, les microbes qui courent, les virus qui nous rentrent dedans.

Il y a déjà plusieurs mois que mon fils a commencé la garderie et que je suis retournée travailler. Comme tous les enfants, il n’a pas échappé aux microbes qui sautent sur les nouveaux venus pour « forger leur système immunitaire » (je le mets entre guillemets parce que c’est ce que tout le monde me répète sans cesse, mais ça ne me réconforte pas du tout).

En cinq mois, on compte quelques virus intestinaux (allô Madame G), une pneumonie, une bronchiolite, quelques fièvres inexpliquées et, surtout, des rhumes à ne plus finir. 

Les règles de ma garderie, comme de la majorité des garderies, sont très claires. Un vomi = out pour 24h. 2 diarrhées aussi. Une fièvre? On retire l’enfant pour son bien-être, surtout si son état est moche. Le but? Tenter d’épargner les autres enfants, mais aussi les éducatrices, parce qu’une garderie fermée pour cause de trop d’éducatrices malades, c’est pas très avantageux. Et puis, notre enfant n’a probablement qu’une envie de toute façon : être collé à la maison tranquille.

Alors… Admettons que mon enfant attrape la gastro. Avec un peu de chance, mon conjoint et moi ne l’attrapons pas, et bébé peut retourner à la garderie 24h après la dernière expulsion. Potentiellement, ça veut dire manquer au moins deux jours de travail, et fort probablement plus parce que Madame G est maline et te saute dessus au moment auquel tu ne t’y attends plus!

Dans un monde idéal, tout le monde pourrait faire du télétravail ou reprendre ses heures à un autre moment. Dans un monde idéal, les employeur.e.s comprendraient tou.te.s que les virus sont un fléau inévitable et mettraient sur pied des mesures pour que leurs employés puissent mener leurs projets à échéance tout en s’occupant de leurs enfants.

Ce serait beau, non, un monde idéal?

Sauf que… C’est pas toujours le cas.

Alors certaines mamans, certains papas aussi, commencent chaque semaine de travail avec une petite angoisse : et si je devais encore manquer cette semaine? La peur de se faire reprocher les absences s’installe, peut-être que des parents craignent même de perdre leur emploi. Ces personnes-là commenceront à envoyer bébé à la garderie et à camoufler les symptômes dans du tylénol, ou dans la fameuse excuse qui a le dos large : il fait ses dents aujourd’hui, c’est juste ça!

Et ce sentiment qui plane sur nos têtes est horrible. Devoir choisir entre son enfant et son travail… 

Pour moi, il n’y a pas de doute, c’est l’enfant qui passe en premier. Mais il faut aussi que cet enfant ait un toit sur la tête, de la nourriture sur la table… 

Je croise donc les doigts et les orteils pour que les virus nous laissent tranquilles un peu. 

Parce que la conciliation travail-famille, c’est encore un mythe pour bien des employé.e.s.

 

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