Peu importe l’état de santé de l’enfant, son âge et les circonstances, son décès représente certainement l’épreuve la plus affligeante qui soit pour des parents. Leurs proches se retrouvent généralement démunis, ne sachant pas comment les soutenir ou craignant de faire un faux pas en évoquant l’enfant décédé.
J’ai lu quelques articles qui suggèrent des phrases à ne pas dire à ces parents qui vivent l’impensable, mais plus rarement des textes qui prodiguent des conseils pour les soutenir. Ayant moi-même vécu cette épreuve il y a près de quatre ans, je souhaitais partager ce qui nous a aidés, mon mari et moi. Bien sûr, chaque parent vit son deuil à sa façon, mais ce billet pourra peut-être vous aider si l’un de vos proches vivait cette épreuve (qu’on ne souhaite à personne, soit dit en passant!).
Lorsque notre fille est décédée, nous avons grandement apprécié les plats préparés par nos collègues et nos amis. Confrontés à une immense tristesse et aux préparatifs des funérailles (et à un accouchement imminent pour ma part!), nous n’avions pas le coeur à cuisiner et à manger.
Nous avons également été très reconnaissants de l’aide proposée en ce qui concerne l’organisation des funérailles. Les préparatifs, qui surviennent à travers un tourbillon émotionnel très intense, impliquent de nombreux casse-têtes administratifs et logistiques. Les assumer seul s’avère extrêmement lourd et épuissant.
Il est question ici de ce que nous avons apprécié, mais chaque personne a des besoins différents. Je crois que le plus important est de ne pas hésiter à demander au parent endeuillé comment il est possible de l’aider. S’il répond qu’il n’a pas besoin d’aide, un petit plat demeure toujours bienvenu!
2) Osez parler de l’enfant décédé
Éviter d’évoquer l’enfant décédé n’aidera pas le parent à oublier sa perte. Que vous nous parliez ou non de notre enfant, il occupe toujours toutes nos pensées. Surtout au début. Le fait d’en parler, et surtout d’être écoutée, me faisait un bien immense. Si vous ne savez pas quoi dire, écoutez tout simplement. De toute façon, il n’y a rien que vous puissiez dire qui effacera la peine de votre proche endeuillé. Si vous craignez qu’en parler puisse le blesser davantage, posez-lui la question. Et, surtout, évitez les phrases du genre : « Dieu donne de telles épreuves à ceux qui sont capables de les affronter! »
Près de quatre ans plus tard, j’aime encore que nos proches nous racontent ce qu’ils appréciaient de notre fille ou des souvenirs qu’ils en conservent. Ces discussions contribuent à faire vivre son histoire et à me rappeler qu’elle a touché beaucoup de gens autour d’elle.
3) Soyez présents
Chaque petit geste qui signifie que vous pensez au parent endeuillé compte, que ce soit un courriel, une carte, une visite à la maison ou un appel. En toute honnêteté, je ne me souviens pas de tous ceux et celles qui se sont présentés au salon funéraire ou aux funérailles, puisque j’étais trop envahie par ma tristesse. Je me rappelle toutefois avoir été touchée qu’autant de gens viennent nous soutenir et dire un dernier adieu à notre fille. Je me rappellerai toujours de l’immense vague d’amour que nous avons ressenti.
Le deuil d’un enfant est un très long processus. Si vous le pouvez, continuez d’être présents après les funérailles. Je me rappelle de la peur que je ressentais face au vide qui allait s’installer lorsque les gens retourneraient chez eux et que je me retrouverais seule avec mon mari. Les obsèques représentent un moment fort, où tout va très vite. Ce tourbillon détone souvent avec la tranquillité et le vide qui suivent. Par moments, j’aurais aimé que certains de mes proches soient présents à plus long terme, une fois ces premiers instants derrière nous.
Parents endeuillés, qu’avez-vous apprécié en termes de soutien reçu? Et ceux qui ont connu un proche ayant perdu un enfant, comment l’avez-vous soutenu?