L’autre jour je discutais avec une amie à propos de ma théorie de l’enfant « sandwich », c’est-à-dire le deuxième enfant dans une famille de trois enfants. Je lui expliquais que j’avais peur que ma petite deuxième se sente délaissée, moins gâtée, que ses deux autres soeurs. Je lui disais que je me sentais coupable de ne pas être en mesure de lui offrir toute l’attention que la première a eue, et que l’attention que la dernière aura. D’une certaine façon, j’ai peur qu’elle grandisse dans l’ombre de ses soeurs.
Il faut dire que ma deuxième est née dans un contexte particulier. Sa grande soeur ne pouvant aller à la garderie en bas âge, je l’ai gardée à la maison pendant mon deuxième congé de maternité, ce qui veut dire que ma deuxième n’a pas eu sa maman jute pour elle pendant un an. De plus, elle n’a pas eu de chambre décorée spécialement pour elle, car elle la partage avec sa grande soeur. Elle a commencé la garderie plus jeune que sa grande soeur et elle fait rarement des activités seules avec ses parents, car elle veut toujours que ma plus grande soit présente. Tout ça pour dire qu’elle a rarement toute l’attention et j’ai peur qu’elle en souffre plus tard.
Mon amie, qui est l’enfant « sandwich » dans sa famille, a une tout autre théorie. D’après elle, c’est justement le contraire qui se passe avec les deuxièmes dans une famille de trois enfants. En effet, d’après sa vision de l’affaire, le deuxième est souvent privilégié, car il profite souvent des mêmes avantages en plus bas âge que leur aîné. En plus, les deuxièmes ont toujours la chance d’avoir un ami ou une amie avec qui jouer et prendre soin d’eux. Toujours selon sa théorie et sa propre expérience, les deuxièmes de famille ont souvent une meilleure capacité d’adaptation que les autres, car ils ont toujours été habitués à devoir partager. Finalement, les deuxièmes ont souvent plus de liberté, car les plus vieux ont déjà fait le chemin.
Une chose est certaine, ma fille ne manque pas d’amour et je m’assure qu’elle le sente à chaque instant de son existence, comme c’est le cas pour ses deux soeurs. Pour nous, elle a une place privilégiée dans notre famille et, à sa façon, elle s’assure qu’on ne l’oublie pas. Elle est notre petite tornade d’amour.
Êtes-vous un enfant « sandwich »? En avez-vous souffert?