Nous sommes en avril 2015. Le poste que j’occupais avec passion depuis 5 ans est aboli dans une restructuration de l’entreprise. Le choc est brutal : c’est la fin d’un emploi que j’adore, mais c’est aussi la perte de la seule source de revenus de mon couple. Pendant que je vis le deuil de mon emploi de rêve, je me sens de plus en plus à l’étroit chez moi. J’ai besoin d’espace, que mon environnement reflète mes émotions. Je me sens vide, alors je vide mon appartement.
Je m’intéresse déjà au minimalisme et au declutering. J’ai lu Le pouvoir étonnant du rangement, de Marie Kondo. En 2 mois, du jour au lendemain, je me débarrasse de près de 70% de mes biens. Tout y passe : ma collection de livres, des DVD, des vêtements, la vaisselle et autres gugusses de cuisine. Chaque objet passe par le même processus. Par exemple, pour chacun de mes vêtements, je me questionne :
- Est-ce que je le porte régulièrement?
- Est-ce que je l’aime réellement ou je le porte, faute de mieux?
- Est-ce qu’il est à ma taille?
- Est-ce qu’il est brisé ou taché?
Tout ce qui ne répond pas aux critères devient une montagne sur mon lit, puis une montagne de sacs devant ma porte. Je répète la même opération avec mes livres. MA collection de livres. Ceux que j’ai chéris, lus, relus, déplacés si souvent. Pourtant, je suis sans pitié. Anweille dans les boîtes! En une soirée, je passe de 565 livres à moins de 40. Et contre toute attente, je me sens TELLEMENT bien!
À la fin du mois de juin, j’ai donné au suivant ou recyclé :
- Vêtements : 65%
- Livres, revues et manuels scolaires : 95%
- Paperasse (vieux contrats, documents de travail et factures) : 45%
- Objets divers (articles de cuisine, matériel d’artisanat, décorations de Noël, articles de sports…) : 70%
- Pour un grand total de 68% de tout ce que je possédais avant.
Cette grande purge a eu lieu 6 mois avant ma première grossesse et elle a modifié les valeurs avec lesquelles nous élevons nos enfants. Nous sommes très attentifs quand vient le temps de choisir les nouveaux objets que nous faisons entrer chez nous, incluant ceux qui leur sont destinés. Par exemple, les vêtements de notre fille (ceux de la bonne grandeur) tiennent dans un seul tiroir. On a conservé les vêtements trop petits pour bébé bedon, mais une fois la famille terminée, nos morceaux préférés vont revivre comme vêtements de poupée et le reste sera donné ou vendu. Notre fille ne manque de rien, mais elle n’est pas ensevelie sous les jouets. Et c’est parfait comme ça!
Avec le recul, je n’ai aucun regret sur ce dont je me suis départi. C’étaient tous des objets qui accumulaient déjà la poussière. Encore aujourd’hui, je continue de trier ce qu’il me reste parce que je me rends compte qu’il y a encore du superflu. Qui sait où je vais m’arrêter?
Vous êtes-vous déjà questionné sur la quantité d’objets que vous possédez?