Ça me tente de déposer ici un souhait.
J’ai envie de rêver un peu, parce que parfois, le rêve nous aide à pallier au réel réellement cru et ordinaire.
Je rentre au boulot après le long week-end. Une pause bien méritée, car le dernier des fériés remontait à Pâques et puis le prochain sera sous le chapeau de la célébration nationale (c’est dans plus d’un mois).
Ce long week-end, non, mais, qu’est-ce qu’il fait du bien.
Vraiment. Beaucoup.
Et si…
Si c’était la norme.
Un souhait je disais.
Étaler.
Sur trois jours.
Les choses à faire.
Étaler.
Sur trois jours.
Les moments d’activités de subsistance vs les moments d’activités de loisir, de plaisir.
Étaler.
Son sommeil.
Sieste et lever.
Se lever « tard ».
Baver sur l’oreiller.
Rester plus longtemps au lit, avec, entre leurs deux parents, quatre petites mains et quatre petits pieds.
S’étaler l’esprit.
Le corps.
L’énergie.
Se sentir moins dépassé.e.
Se sentir moins coupable.
Se sentir moins stressé.e.
Se sentir plus relaxe.
Se sentir plus patient.e.
Se sentir plus ouvert.e.
Respirer.
Juste respirer.
Se regarder aussi.
Dans les yeux.
Les regarder grandir.
Vitesse slow.
Prendre le temps.
Oui, le travail, c’est important.
Oui, nous contribuons.
Mais, si tout le monde pouvait avoir l’occasion de respirer un peu plus…
Le travail coulerait mieux.
Envie de le prendre. Ce temps.
D’arrêter de courir les «être à l’heure», les « allez, vite », ou les « oui, mais pas maintenant. Plus tard ».
Courir avec eux à la place.
Envie de rêver éveillée.
D’avoir de l’espace pour accueillir leurs rêves à eux autres aussi.
Pour vrai.
Et les histoires magiques. Et les absurdités.
Et les paroles infinies de la découverte.
D’avoir des conversations avec les p’tits que nous avons créés.
Ou pas.
Juste chiller. Côte à côte.
Ou s’asseoir dans un parc et les regarder jouer.
Manger dehors, pis s’en sacrer.
Du temps. Du « à l’heure ».
Rêver mieux que Bélanger disait.
Il devait parler de la semaine à quatre jours.