Je ne sais pas si d’autres personnes sont comme moi, mais je suis toujours stressée avant chaque visite de mon tout-petit chez le médecin, même si celle-ci fait partie des visites de routine. 

Mon enfant n’aime pas vraiment ça non plus. Les médecins sont parfois impressionnants et n’ont pas le temps de parler aux petits pour les mettre en confiance et ça finit souvent par des pleurs, surtout pour les vaccins qui font mal et qui sont surtout surprenants. Tout va très vite et j’en ressors parfois ébranlée, avec la sensation de ne pas avoir réussi à rassurer mon enfant. Peut-être que je ne l’avais pas assez préparé, peut-être a-t-il été surpris… 

Alors parfois j’imagine ce que doivent vivre les parents d’enfants malades. Et j’imagine l’angoisse des petits qui vont à l’hôpital régulièrement ou ceux qui y sont constamment, jour et nuit. Comment est-ce que les parents communiquent avec leurs enfants? Comment répondre à toutes leurs questions? 

« Maman quand est-ce qu’on s’en va? »
« Papa est-ce que je vais avoir mal? »
« Est-ce que le médecin va me faire une piqûre? »

Comment répondre aux questions que nous nous posons en tant que parents?

« À quel point a-t-il mal aujourd’hui? Est-ce mieux qu’hier? »
« Comment se sent-il vraiment? Est-ce qu’il me dit tout? »
« Est-ce que je le prépare bien? »

Mais imaginez un monde où tout devient plus facile, plus léger, plus drôle. 

Tout le personnel médical se transforme en animal :
L’anesthésiste devient un mouton.
L’infirmier, un hippopotame. 
La chirurgienne, une ourse polaire. 

Un monde où il est possible de mieux communiquer avec son enfant en lui permettant d’identifier son échelle de douleur avec des abeilles.
Un monde où on peut choisir des émotions ressenties quand on a pas encore les mots pour les exprimer. 
Un monde où un cactus qui pique permet de compter les jours : les jours avant d’aller chez le médecin, les jours restant à l’hôpital, les jours avant l’opération, les jours avant de guérir.

Et chaque jour passé se transforme en fleur. Comme une petite victoire de plus. 

L’enfant utilise des collants pour communiquer son émotion du jour.
Les parents utilisent d’autres collants pour permettre à l’enfant de visualiser ce qu’il va se passer.
Et autour de ce cactus géant, ils communiquent et se comprennent. 

Ces outils sont primordiaux pour rendre la vie des petits patients plus douce. Pour en savoir plus, vous pouvez aller voir la campagne de socio-financement qui a lieu en ce moment sur la plateforme Ulule et dont la visée est bien plus grande encore : créer un jeu de rôles éducatif permettant aux enfants et à leurs parents d’appréhender le processus de soin et de dédramatiser l’hospitalisation. 

Yapouni est né de souvenirs d’enfance, de nombreuses heures et tout autant de beaux moments partagés avec les petits patients de l’hôpital Sainte-Justine, et du désir d’apporter de l’aide à un plus grand nombre de familles.

Marianne et Mathilde, les créatrices du monde de Yapouni, recherchent avant tout des familles qui souhaitent partager leur témoignage, leurs expériences ou encore leurs petites astuces utilisées lors de l’hospitalisation de leur enfant. N’hésitez pas à aller les rencontrer, elles sont adorables et très ouvertes aux suggestions! 

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