ATTENTION : Le texte qui suit donne des exemples qui mettent le fardeau de la charge mentale sur la femme puisque dans la majorité des cas, cette charge est supportée par cette dernière. Cela ne veut en rien dire que cette charge ne peut être vécue par l’homme.
Oui, la charge mentale est une légende urbaine. On en parle beaucoup, on la réfute et on dit des gens qui la subissent que c’est le fruit de leur imagination. Pire encore! On culpabilise les femmes en leur disant que cette charge est de leur faute puisqu’elles sont trop Germaine (Gère-Mène #Poudoumtish), qu’elles ne savent pas pratiquer le lâcher-prise ou qu’elles se plaignent carrément le ventre plein. Pour ma part, la charge mentale, je la compare à l’air. C’est pas parce qu’on ne la voit pas qu’elle n’existe pas et qu’elle n’a pas un impact sur nous.
Au fait, ça part d’où la charge mentale?
UN PEU D’HISTOIRE
Je suis née dans les années où la plupart des enfants n’ont pas connu la garderie. La coutume dans ce temps-là était que les femmes restaient à la maison pour s’occuper des enfants et de la maisonnée. C’était ça, leur travail. C’était celui de leur mère et de leur grand-mère avant elle. L’homme lui, il travaillait, rapportait les bidous, était le pourvoyeur. Celui qui ramène le mammouth pour nourrir sa famille. Elle? Ramassait, et ramassait, et ramassait. Au bout du compte, elle se sentait peut-être utile pour sa famille. En gros, c’était pas mal ça son revenu. On la remerciait peu pour ce qu’elle faisait puisqu’aux yeux des autres, surtout celui de son mari, elle n’avait que ça à faire à longueur de journée.
Sauf qu’à un moment donné, y a une femme qui s’est dit qu’elle en avait assez. Pourquoi ne pas travailler en dehors de la maison et avoir une reconnaissance professionnelle? D’autres femmes se sont dit la même chose. T’sais, il y a Rosa Parks qui s’est dit qu’elle avait elle aussi sa place en avant dans le bus, comme les Blancs? Bien il y a un groupe de femmes qui s’est dit un peu la même chose. Je peux aller travailler, voter, comme les hommes. Why not?
Ça fait que bon an mal an, les femmes ont fait leur bout de chemin sur le marché du travail. Oh! Elles faisaient des jobs de femmes là. Réceptionnistes, secrétaires, hygiénistes dentaires, infirmières, enseignantes. Pas question d’être médecin. Une femme, c’est trop sensible pour ça. C’est pas assez fort. (Moi je trouve que ça prend de la force en criss pour sortir un être humain de son vagin. #MyTwoCents) Puis un jour, il y a une femme qui s’est dit qu’elle aimerait ça, elle aussi, être médecin. Non, c’est pas Blanche Pronovost.
Sauf que là, qui s’occupe des enfants et de la maison quand tout le monde travaille?
La question ne se pose pas, c’est une évidence. Vous avez devinez. C’est la femme. C’est quand même elle qui a voulu aller travailler non? Elle en avait une job (rester à la maison) pis elle a décidé de changer. Faut qu’elle soit capable de faire les deux, et comme il faut à part de ça. Parce que si elle néglige l’un ou l’autre, on lui dira que finalement, elle n’a peut-être pas sa place sur le marché du travail. On ne questionnera pas le partage de la charge, on questionnera son choix de vouloir plus…