L’effet Hubert : du eye candy et des clichés à la pelletée

J’ai commencé à écouter Hubert et Fanny par peer pressure, mais aussi pour comprendre le phénomène Hubert. Dès les premières minutes de l’émission, j’ai tout de suite sizé les personnages et les liens qui les uniront. Effectivement, Hubert est vraiment très beau. Il a tout du cliché bad boy indépendant qui tombe pas en amour pis toute pis toute. L’homme typique qui vous fera croire le temps d’une baise que vous êtes unique mais qui vous ghostera dès le lendemain. 

Je le sais parce que j’étais bin fan de ces gars-là, ceux que je pensais sauver de leur âme torturée, que je pensais être celle qui les ferait changer, t’sais. La cible parfaite pour ces boys à la couenne dure rencontrés dans les bars en fin de soirée. À voir l’engouement autour de ce fameux Hubert, je ne suis clairement pas la seule à venir les genoux mous face à ce type de personnage. Tout le monde n’a d’yeux que pour Thomas Beaudoin, nouveau visage (enfin) de notre télévision québécoise. Son jeu n’est pas incroyable, mais il a le casting idéal pour le rôle d’Hubert, le tatoué au cœur tendre.
 

Crédit : thomas_beaudoin/Instagram

Bien que la série soit nouvelle et que le choix des acteurs est tout de même intéressant quoiqu’encore peu diversifié, il n’en reste pas moins que les épisodes à venir restent assez prévisibles. Je comprends que les p’tits papillons de la première fois qu’ils couchent ensemble sont excitants, j’ai moi aussi eu ces mêmes papillons! J’étais pas mal #TeamHubert aussi. Ce n’est pas impossible comme situation et je pense que c’est un peu ça qui vient nous émoustiller. La routine qui s’installe tranquillement dans la vie de couple, les enfants qui nous prennent toute l’énergie qu’il nous reste à la fin de la journée jusqu’à ce que l’épisode soft-sexu d’Hubert et Fanny passe à la tivi. C’est comme un 50 Shades of Grey version québécoise avec une narration un peu quétaine. 

Malgré que ce soit émoustillant de voir ce beau Hubert dans la douche, il n’en reste pas moins un peu glissant de se lancer dans de tels clichés : celui de la femme Mère Teresa qui s’amourache d’un beau gosse indépendant au détriment de sa vie et de sa relation actuelle. Ça se peut bien que le coup de foudre puisse fonctionner, mais soyons honnêtes, c’est crissement peu probable! Pour avoir connu des genses prises dans des relations fusionnelles teintées d’un brin de folie, c’est peu souhaitable comme situation. 

Bref, l’émission est divertissante et le beau Hubert est pas mal plaisant à regarder. Contrairement à nos voisins du Sud, notre télévision québécoise ne m’offre généralement pas un casting bonbon pour mon plaisir visuel, mettons. À part Claude Legault dans 19-2 quand on voit ses fesses et Éric Bruneau dans Trop, il me manque un peu de eye candy dans mon petit écran. Ça sonne un peu dégueu dit de même, mais ce n’est pas comme si la femme n’était pas jugée sur son physique depuis comme toujours, tsais. 

L’effet Hubert est légitime, mais à prendre avec un grain de sel. C’est un peu comme quand j’étais #TeamEdward pis ensuite #TeamJacob quand il courait en chest. Mon point est que ces personnages sont là pour nous faire rêver d’un amour passionnel et éternel! Profitons-en pour canaliser toutes ces belles pulsions sexuelles et pour nous rincer l’œil sans remords avec une émission bourrée de clichés qui fait rouler les yeux de mon chum à chacune des scènes dans lesquelles Hubert ouvre la bouche!