Après vous! Non, après vous!

Je m’ennuie de ma petite bedaine et de la galanterie qui allait avec.

Je ne suis pas bien grande ; je n’atteins pas les 5 pieds. Ça ne me dérange pas en général, mais quand je vais à l’épicerie, c’est un gros irritant. On dirait que tous les produits que je veux sont tout le temps les derniers sur la tablette d’en haut, là où mes bras ne se rendent clairement pas.

Après m’être maintes fois étirée jusqu’au bout de mes cheveux pour atteindre ce que je voulais, avoir essayé de subtilement grimper sur la tablette du bas pour rejoindre le haut, avoir fusillé du regard ma boîte de céréales en espérant qu’elle se rende toute seule dans le panier, j’ai fini par abdiquer et apprendre à demander de l’aide à des gens qui passent dans l’allée. Mais ces gens n’affichent pas toujours une face de « j’ai envie de t’aider », et j’ai tout le temps l’impression de les déranger, donc j’abandonne souvent.

Par contre, enceinte, ah! C’était si facile. Je n’avais qu’à arrêter devant un produit et à tenter l’étirement une fraction de seconde, et quelqu’un me proposait de l’aide. Il ne faut pas étirer la bedaine, surtout! Les gens étaient si gentils, galants, attentionnés. Une caissière m’a proposé d’apporter mon melon d’eau à mon auto quand j’avais mon petit bedon de 6 mois. Je me suis fait ouvrir porte par-dessus porte partout où j’allais. Je n’avais jamais à forcer, à m’étirer, à m’épuiser (des fois, ça en devenait un peu abusif, mais bon).

Maintenant que le bébé est sorti, on retourne en arrière. Ouvre-les, tes portes, même avec la poussette! Parce que c’est vrai qu’un gros bedon tout rond, c’est beaucoup plus encombrant pour ouvrir une porte qu’une poussette à trois roues avec la coquille juchée sur le dessus (!?!).

Je trouve ça curieux comment tout change quand les gens voient qu’on est enceinte. C’est étrange et merveilleux à la fois. Je dois avouer que ça me manque un peu!

Est-ce que les gens sont galants avec vous, enceinte ou avec bébé?