5 résolutions que j’ai prises en tant que parent

J’ai souvent entendu et utilisé l’expression « Sois le changement que tu veux voir dans le monde. »​Donc, pour cette nouvelle année qui ne fait que commencer, j’ai décidé d’appliquer cet énoncé au quotidien.

Le temps des Fêtes, ce n’est pas juste synonyme de bon temps en famille, hein! C’est aussi, dans bien des cas, le festival des malaises et des conversations avec des gens ayant des idées et des valeurs différentes les unes des autres. J’en ai entendu des vertes et des pas mûres, dans les deux derniers mois, et de ces petites ~merveilles~ sont nées mes 5 résolutions parentales :

1. Continuer d’encourager mon fils à s’ouvrir aux différences
Mon grand n’a peut-être que 7 ans, mais sa curiosité et son ouverture d’esprit, pour son âge, me fascinent. Nous avons déménagé cet été et il a changé d’école cet automne. Il fréquente une école multi-ethnique, maintenant. Ce changement d’environnement a élevé sa curiosité et sa compréhension du monde. Il a été témoin de racisme envers d’autres enfants, et la colère et l’incompréhension qu’il a vécues ont amené de belles discussions entre lui et moi. Sur les privilèges, les inégalités et la discrimination, entre autres. Il y aussi eu des discussions sur l’homosexualité, la transsexualité, choses qu’il entend, qu’il veut comprendre. Je me suis promis de continuer à l’encourager à poser des questions, à vouloir comprendre. 

2. Stopper les commentaires dérangeants
Je ne compte plus les fois où j’ai entendu des commentaires du genre « Ah! T’es un vrai p’tit gars! », auxquels je ris jaune en guise de réponse. Ce genre de commentaire m’agresse profondément. Bien que mon fils se définisse comme un garçon, j’essaie fort de ne pas attribuer les comportements ou les goûts à un sexe en particulier. Des gestes, des actions, des traits de caractère, name it, il n’y a pas de « vrai ou faux » garçon ou fille. Et j’ai pris comme engagement de verbaliser mon malaise chaque fois que j’entendrai ce genre de commentaire à l’avenir.

3. L’encourager à varier ses lectures
Je suis heureuse que mon grand développe son amour de la lecture, un peu comme moi à son âge, mais j’aimerais l’amener un peu plus à développer et varier ses lectures. Nous avons déjà franchi un pas avec le livre Pourquoi les filles ont mal au ventre?, et je voudrais l’amener à découvrir encore plus de livres de ce genre. Tout en respectant ses choix et ses goûts (je vous en parle au point suivant), je crois que la lecture est un autre excellent moyen de s’éveiller et de grandir.

4. Continuer son apprentissage quant aux choses genrées
Probablement le point qui me donne le plus de fil à retordre. Bien que mon fils comprenne très bien le principe de ne pas genrer les choses, je dois admettre que je mets toujours un peu mon grain de sel quand vient le temps, pour lui, d’avoir de nouvelles choses. Si parfois je vois sur son petit visage sa gêne ou son inconfort de se procurer des choses dites « pour filles », d’autres fois, j’admets que c’est moi qui pousse un peu en ce sens. J’encourage beaucoup mon fils à se responsabiliser et être maître de ses propres décisions, mais je viens un peu chambouler ça à l’occasion, parce que je veux donc qu’il reste ouvert. Je dois accepter que parfois, les jouets, les vêtements socialement dits « pour garçons » sont ben corrects aussi, et que ce choix lui revient.

5. Enseigner la compassion, l’acceptation et le respect
Avec toutes les horreurs que je lis chaque jour sur Internet, j’aimerais bien mettre l’accent sur ces trois valeurs-là. Étant lui-même victime d’intimidation depuis deux ans, je crois qu’il a déjà le cœur ouvert pour développer au maximum ces qualités. Mais plus que jamais, je veux m’assurer qu’il n’y déroge pas. Dans une société où la peur, l’ignorance et les propos violents règnent, je crois essentiel de lui enseigner chaque jour, le contraire. Qu’on ne gagne rien à propager la haine. Que nous avons tout à gagner de l’entraide.
 
​Et vous? Avez-vous pris des résolutions en tant que parents?