Avant d’avoir des enfants, je n’avais pas peur de mourir. J’avais peur que mes proches meurent, mais ma propre mort? Bof. Pour moi la mort, c’était la fin et c’est tout. C’est ceux qui restent qui souffrent.
Depuis que mon fils est né et que j’ai un autre enfant qui s’en vient bientôt, cette idée me terrifie.
Si je mourais demain, que leur arriverait-il? Se souviendraient-ils de moi? Qui épongerait leurs pleurs, qui donnerait un bisou à leurs bobos, qui les couvrirait de câlins?
Si je mourais demain, je manquerais tout. Leur entrée à l’école. Leur première dent qui tombe. Leur premier amour. Leur graduation. Leur mariage, peut-être. Leurs enfants à eux. Leurs rêves, leurs ambitions, leurs bonheurs, leurs doutes, leurs fiertés, leurs douleurs.
Et cette idée me coupe le souffle.
C’est pourquoi j’ai braillé ma vie en voyant le dernier vidéoclip de Patrice Michaud, partagé des milliers de fois depuis hier soir.
Une histoire vraiment déchirante et magnifiquement interprétée. La mère enceinte qui voit mourir à petit feu le père de ses enfants. Les enfants qui vont grandir sans leur père. Et surtout, surtout, le père qui va tout manquer de la vie de ses enfants.
À regarder au moins deux fois. Une fois pour être tellement touché par l’histoire et par les images, et une autre fois pour s’attarder davantage aux superbes paroles.
Avec une grosse boîte de mouchoirs.