Quand on est célibataires et qu’on cherche à rencontrer des nouvelles personnes ou être en relation, c’est normal d’échanger des trucs entre ami.e.s. Combien de soirées se sont déroulées à discuter des moindres détails d’une rencontre, les points forts et les points faibles d’une relation dont on n’est pas trop sûr.e ou des stratégies pour rencontrer des nouvelles personnes? Discuter avec nos ami.e.s de ce sujet intime nous permet de voir les choses d’une autre perspective. De voir que même si on n’est pas exactement où on voudrait être dans notre vie amoureuse, il y a plein d’autres ami.e.s proches qui vivent des défis similaires et qu’il y a plein de trucs qu’on peut faire pour améliorer notre situation.
Les rencontres amoureuses, c’est un sujet facile à aborder entre ami.e.s. Mais quand il s’agit de discuter d’autres sujets un peu plus tabous, comme les finances personnelles, c’est plus compliqué. En effet, on n’a pas trop l’habitude de discuter d’argent au Québec : les finances publiques, oui! Mais comment on gère notre argent individuellement, dans nos vies personnelles, nos couples et nos familles, un peu moins.
Pourtant, c’est juste un sujet de notre vie comme les autres, une sphère personnelle influencée par nos valeurs, notre famille, nos choix de vie, nos capacités : exactement comme notre vie amoureuse ou notre manière d’élever nos enfants. Des sujets qu’on n’a pourtant pas de mal à aborder entre ami.e.s proches.
Récemment, j’ai eu une longue conversation avec de très bonnes amies sur nos finances personnelles, sans aucun jugement. Ça nous a permis d’échanger plein de trucs, et surtout de nous motiver à agir. Le lendemain, je prenais rendez-vous avec mon conseiller financier et j’ai changé quelques-unes de mes stratégies. En plus, discuter avec ses ami.e.s permet de laisser aller beaucoup de culpabilité et d’envie par rapport aux autres. Parfois, j’ai l’impression que tout le monde autour de moi est vraiment au-dessus de ses affaires et super bien organisé côté argent. Que je suis la seule à ne pas tout comprendre des subtilités fiscales. Mais plus j’en parle, plus je vois que ce n’est pas le cas.
On dirait que dans le discours mainstream des finances personnelles, il y a de la place pour deux discours extrêmes : soit on est over-responsable et on n’achète jamais rien qu’on n’a pas absolument besoin, soit c’est YOLO et on passe notre vie à boire des lattés et manger des toasts à l’avocat, et tant pis pour l’avenir. Je ne me reconnais dans aucun de ces deux discours.
C’est vraiment en fondant une famille que j’ai senti l’importance d’être un peu plus responsable côté finances.
Mais c’est surtout en commençant à en parler un peu autour de moi que j’ai pu trouver une position un peu plus modérée et confortable, qui ressemble à ma situation et à mes valeurs.